GIROUD D'ARSENAL DANS DE SALES DRAPS
L'attaquant d'Arsenal Olivier Giroud, seulement remplaçant contre le Bayern mercredi, traverse actuellement une mauvaise passe, avec des statistiques en nette baisse sur le terrain et un dérapage personnel aussitôt amplifié par la presse tabloïde.
Fonctionnant par à-coups sur le terrain, l'ancien attaquant montpelliérain de 27 ans s'expose régulièrement à des critiques sportives et celles-ci ont ressurgi avec cette nouvelle baisse de régime.
Après un excellent départ en août, avec quatre buts en cinq matchs, il a ainsi connu un premier coup de moins bien jusqu'à fin décembre, avant de redresser la tête avec de nouveau quatre réalisations en cinq rencontres. Depuis, c'est-à-dire quatre matchs, plus rien.
Si le bilan comptable d'un des Gunners les plus utilisés n'est pas infamant, avec 14 buts et 7 passes décisives en 35 matchs (3 buts et 1 passe décisive en huit sorties européennes), cela ne l'a pas empêché d'être supplanté lors des deux dernières rencontres par Sanogo, un gamin de 21 ans qui évoluait en Ligue 2 à Auxerre l'an passé et a été essentiellement blessé depuis le début de saison.
The Sun, fleuron de la presse tabloïd anglaise, n'a sans doute pas aidé le buteur de l'équipe de France en révélant il y 15 jours son escapade nocturne avec une jeune femme qui n'était pas la sienne dans sa chambre d'hôtel, la veille de la victoire contre Crystal Palace.
- Wenger: "Le faire souffler" -
"Je tiens à m'excuser auprès de ma femme, ma famille, mes amis et mon manageur, mes coéquipiers et tous les fans d'Arsenal", a été contraint de déclarer le joueur, sur Twitter, une semaine plus tard. "Je dois à présent me battre pour ma famille et mon club afin d'obtenir leur pardon. Il n'y a rien d'autre qui compte actuellement pour moi".
Dans la tourmente de la presse britannique, le joueur est même monté une deuxième fois au créneau, la veille du match contre les Bavarois, dans un timing assez surprenant, en niant tout "adultère".
"Il a reconnu ses torts, maintenant, il fait partie de l'équipe, il est parmi nous", l'a secouru mercredi son coéquipier Bacary Sagna: "Cela ne doit pas être évident pour lui. Il travaille encore plus à l'entraînement. Il a envie de bien faire et de revenir à son meilleur niveau. Je ne pense pas que cette histoire le perturbe mais il a envie de montrer à tout le monde que malgré l'erreur qu'il a faite, il est prêt à combattre".
Sommé de donner son avis, son entraîneur, Arsène Wenger, en a profité pour démentir que cette brusque relégation sur le banc soit une sanction: "Ce n'était pas une punition, juste un choix sportif. C'est une forte personnalité et ce qu'il s'est passé n'a pas influé sur ses prestations. Je voulais lui donner une chance de revenir plus frais et j'ai simplement pris la décision de le faire souffler un ou deux matchs".
"Quand je le fais jouer tout le temps, vous me le reprochez, quand il ne joue pas, vous me le reprochez aussi. Vous devriez être content", a-t-il conclu en souriant.
Une pirouette qui a peu de chance de remettre à l'endroit l'attaquant aux 5 buts en 26 sélections sur lequel compte l'équipe de France, d'abord en mars contre les Pays-Bas, en amical, mais surtout cet été lors du Mondial-2014.