Gold Cup: retour au ballon pour la Concacaf, sur fond d'accusations de corruption
En première ligne face aux accusations de corruption visant la Fifa, la Concacaf revient au ballon avec la Gold Cup 2015, sur le sol américain, et comme d'habitude les favoris sont les États-Unis, tenants du titre, et les "Aztèques" mexicains.
Pendant trois semaines, jusqu'au 26 juillet, la Confédération d'Amérique du nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) va se retrouver au cœur de l'actualité, avec en tête de gondole la Team USA de Jürgen Klinsmann.
Mais ce sera pour du football seulement, et non pour les malversations supposées de ses dirigeants ou ex-dirigeants, Blazer, Warner et Webb en tête.
Chuck Blazer, cet Américain de 70 ans longtemps secrétaire général de la Concacaf (de 1990 à 2011) et membre du comité exécutif de la Fifa de 1997 à 2013, a ainsi reconnu auprès du FBI avoir reçu des pots de vin pour l'attribution de la Coupe du monde 2010 ou encore pour le choix du diffuseur de Gold Cups précédentes.
Le sulfureux Jack Warner, président de la Concacaf de 1990 à 2011, accusé de racket et de corruption par la justice américaine, nie lui toute implication dans ce scandale autour de la Fifa. Mais il est plus que vraisemblable qu'il n'ira pas voir jouer son équipe de Trinité et Tobago à la Gold Cup, de crainte de se voir arrêter par le FBI...
Quant à Jeffrey Webb, le successeur de Warner à la tête de la Concacaf, un poste d'où il a été révoqué le 28 mai, il attend dans une prison suisse son extradition vers les États-Unis. Webb, président de la Fédération des îles Cayman et vice-président de la Fifa, avait été arrêté à Zurich le 27 mai, quelques heures avant le début du Congrès de la Fifa.
- 11 sur 12 pour USA et Mexique -
Trois supporteurs en moins donc pour cette Gold Cup 2015, qui pourrait se résumer une fois encore à un duel entre États-Unis et Mexique, vainqueurs de onze des douze éditions de cette épreuve biennale. Seul le Canada avait brisé ce monopole, en 2000.
Un an après avoir atteint les 8es de finale du Mondial-2014 et surtout quelques semaines après des victoires historiques aux Pays-Bas (4-3) et en Allemagne (2-1), Team USA est en tout cas le grandissime favori.
"Remporter le titre nous qualifierait pour la Coupe des Confédérations 2017 en Russie, c'est donc très important", a martelé "Klinsi".
"On ne fait pas attention à ce qui se dit. On sait juste qu'il va falloir monter en puissance au fil des matches", a cependant souligné Michael Bradley, le capitaine américain.
Bradley, comme Clint Dempsey et Jozy Altidore, a cédé aux sirènes d'équipes du Championnat nord-américain (MLS) après des passages plus ou moins réussis en Europe.
- Attention aux Ticos -
Mais ce retour n'a pas franchement ravi Klinsmann, qui considère la MLS comme un championnat pour joueurs en fin de carrière comme l'atteste les arrivées des Gerrard, Lampard, Kaka ou Villa.
Le Mexique, le grand rival, se présentera lui dans le groupe C sans son joueur-vedette, Javier Hernandez, dit "Chicharito", victime d'une fracture d'une clavicule mercredi.
Attention également au Costa Rica (groupe B), qui a fait des misères à l'Italie (1-0), l'Uruguay (3-1) et l'Angleterre (0-0) lors du Mondial-2014, avant d'éliminer la Grèce en 8es, puis de céder aux tirs au but seulement en quarts face aux Pays-Bas.
"Tout le monde s'attend maintenant à ce qu'on pratique un super football et qu'on sorte vainqueur de chacun de nos matchs, mais ce n'est pas si facile", a prévenu le sélectionneur des "Ticos", Paulo Wanchope.
Programme de la Gold Cup 2015:
. Phase de poules
Groupe A
7 juillet à Frisco (Texas):
Panama - Haiti
États-Unis - Honduras
10 juillet à Foxborough (Massachussets):
Honduras - Panama
États-Unis - Haïti
13 juillet à Kansas City (Kansas):
Haïti - Honduras
États-Unis - Panama
Groupe B
8 juillet à Carson (Californie):
Costa Rica - Jamaïque
Salvador - Canada
11 juillet à Houston (Texas):
Jamaïque - Canada
Costa Rica - Salvador
14 juillet à Toronto (Canada):
Jamaïque - Salvador
Canada - Costa Rica
Groupe C
9 juillet à Chicago (Illinois):
Trinité-et-Tobago - Guatemala
Mexique - Cuba
12 juillet à Glendale (Arizona):
Trinité-et-Tobago - Cuba
Mexique - Guatemala
15 juillet à Charlotte (Caroline du nord):
Cuba - Guatemala
Trinité-et-Tobago - Mexique
. Quarts de finale
18 juillet à Baltimore (Maryland)
Quart de finale 1: vainqueur du groupe A - 3e du groupe B ou C
Quart de finale 2: vainqueur du groupe B - 2e du groupe A
19 juillet à East Rutherford (New Jersey)
Quart de finale 3: vainqueur du groupe C - 3e du groupe A ou B
Quart de finale 4: 2e du groupe B - 2e du groupe C
. Demi-finales: 22 juillet à Atlanta (Géorgie)
. Match pour la 3e place: 25 juillet à Chester (Pennsylvanie)
. Finale: 26 juillet à Philadelphie (Pennsylvanie)