GUINEE-BISSAU: CARLOS GOMES JUNIOR REMPLACE A LA TETE DU PAIGC
Publication 12/02/2014
BISSAU, 10 fév 2014 (AFP) - Le Bissau-Guinéen Domingos Simoes Pereira a été élu président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, ex-pouvoir) en remplacement de l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, a appris l'AFP lundi auprès de cette formation.
M. Pereira, ancien secrétaire exécutif de la Communauté économique des pays de langue portugaise (CPLP), a été choisi au congrès du PAIGC en cours depuis le 30 janvier dans la ville de Cacheu (nord-ouest), qui peine en revanche à désigner le candidat du parti pour l'élection présidentielle prévue le 16 mars, en même temps que des législatives, d'après des participants.
Domingos Simoes Pereira est arrivé en tête lors du vote devant ses deux adversaires en lice pour la présidence du parti: l'homme d'affaires Braima Camara (classé deuxième), et le ministre de la Fonction publique Aristides Ocante da Silva (classé troisième).
D'après les statuts du PAIGC, le nouveau président devient donc tête de liste pour les législatives. Les délégués participant au congrès poursuivaient mardi leurs discussions pour choisir d'autres dirigeants ainsi que le candidat à la présidentielle.
Ce congrès du PAIGC est le premier depuis le coup d'Etat d'avril 2012 qui a renversé l'exécutif bissau-guinéen, un putsch survenu entre les deux tours d'une présidentielle pour laquelle l'ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, chef du PAIGC, était bien placé face à l'ex-président Kumba Yala, du Parti de la rénovation sociale (PRS, opposition).
Le renversement du régime a de fait annulé le scrutin présidentiel. La Guinée-Bissau est actuellement dirigée par des autorités de transition, installées en accord avec les militaires, en prévision des élections générales (présidentielle et législatives) prévues pour le 16 mars.
En mai 2012, un mois après le coup d'Etat, Carlos Gomes Junior s'est rendu au Portugal, d'où il avait annoncé en août 2013 son souhait de rentrer dans son pays pour participer à la présidentielle.
Des sources dans son entourage ont indiqué à l'AFP qu'il s'était récemment rendu au Cap-Vert, mais jusqu'à lundi après-midi, lui-même n'avait pu être joint par l'AFP.
