PAR GAËLLE YOMI DE SENEPLUS
VIDEOHABRÉ À L'AUDIENCE
DIRECT SENEPLUS - Ouverture du procès de l'ancien Président tchadien. Qui a été emmené de force au tribunal
GAËLLE YOMI DE SENEPLUS |
Publication 20/07/2015
Le procès d'Hissène Habré a démarré ce lundi à Dakar devant la cour d'Assises des Chambres africaines extraordinaires, un tribunal panafricain constitué de juges venant de plusieurs pays africains. La parole est à l'avocat général, qui lit l'acte d'accusation.
L'ancien Président tchadien avait annoncé qu’il ne se présenterait pas à l'audience. Finalement il est bien arrivé au palais de Justice Lat Dior de Dakar pour répondre des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment. Il risque jusqu'à la perpépuité.
À moins d’une demi-heure de l’ouverture des débats, Habré est arrivé au tribunal, vêtu d’un boubou blanc avec un turban assorti, à la manière des Touareg. C’est ainsi qu’il apparaît sur la plupart de ses photos.
Alors qu'Hissène Habré franchit le seuil de la salle d’audience du coté du box des accusés, Me Ciré Clédor Ly, s’adresse à la presse.
Habré s’approche de Me Clédor Ly, l’interrompt et affirme à l'intention de ce dernier : « C’est un faux avocat, il n’a pas à parler. A bas l’impérialisme, à bas le néocolonialisme». Puis il s’effondre dans un fauteuil
Les journalistes ne comprenant pas cette réaction, prie Me Ly de les éclarer sur cette situation. Puis l’avocat explique : "J’étais son avocat pendant des années et pour l’instant, il n’a pas d’avocats » martèle Me Ly. Je ne suis pas commis d’office et je ne l’accepterais pas. Je suis là comme observateur et j’ai mon opinion. Ce n’est pas un procès."
Selon la Rfi, l'ancien homme fort de Ndjamena a été emmené de force au tribunal. Les autorités judiciaires avaient promis qu'en cas de refus de comparution d’Hissène Habré, réfugié au Sénégal depuis 1990, elles l'emmèneraient de force. Parole tenue.
