VIDEOHenry Guillabert, musicien et compositeur : "A travers cet album, j’ai voulu rendre hommage à tous les instrumentistes de l’ombre"
Vendredi dernier Henry Guillabert, le compositeur et claviste du mythique et défunt groupe, le « Xalam », a animé un point de presse pour présenter une compilation de 14 titres. Titré « Dadjé », ce disque est la suite de l’album « Béen » sorti en 1998. Dans ce second volet, Henry a réussi la prouesse de réunir trois générations d’artistes. En effet Doudou Ndiaye Rose, Souleymane Faye, Cheikh Lo y partagent le micro avec des jeunes comme Shoula, Awadi, Nix et Yoro Ndiaye entres autres. Le virtuose du « Xalam » a accepté de répondre à nos trois questions.
Pourquoi avez vous titré cet album « Dadjé » ?
Il faut dire que tout s’est fait de manière spontanée. Je peux même parler de miracle tellement les choses sont allées vite. Les premiers enregistrements ont été faits en 1998. Je suis un compositeur et pas un auteur. Donc, tous les artistes participants sont co-auteurs du produit.. Ils sont venus avec des textes forts et des messages porteurs à travers cette production, ils ont donné leur vision de la vie avec des morceaux pleins de sens. Je les remercie vivement d’avoir participé à cette belle aventure. On forme une famille et « Dadjé » s’impose pour le démontrer à la face du monde.
Comment avez-vous eu l’idée de sortir ce nouveau produit ?
Il faut savoir que le besoin de partage s’est toujours fait sentir au « Xalam ». Doudou Ndiaye Rose nous a beaucoup inspirés et nous avons fait le tour du monde avec ses rythmes. C’est fort de tout cela que j’ai décidé de partager mon expérience avec mes neveux et jeunes frères. Jamais avant, autant d’artistes ne s’étaient réunis autour d’un seul et même concept. Une composition pareille, si l’on avait été en Europe, serait partie en tournée mondiale dans la semaine.
Peut-on dire que ce disque est la suite de « Béén » ?
Ah oui, il s’agit bien d’une suite même si je suis resté quinze ans avant de le sortir ! J’ai aussi voulu magnifier le travail des instrumentistes. Habituellement, on ne parle que de chanteurs et c’est normal parce qu’ils sont devant. Mais il ne faut pas pour autant oublier les autres qui sont derrière. Les musiciens ne sont pas à négliger. Ils jouent un rôle important. Ce disque est un bel hommage qui leur est rendu.