Idy: "Interdire une marche au Sénégal au 21e siècle, c’est totalement inacceptable"
«Un recul démocratique grave». Voilà comment Idrissa Seck, chef de file du parti «Rewmi», a analysé l’interdiction faite à la marche des libéraux. Un leader de la mouvance présidentielle qui n’a las hésité à dire que le pays boite toujours.
Idrissa Seck remet ça. Encore une fois, il vient de marquer son désaccord contre une décision du gouvernement. Invité à se prononcer sur l’interdiction de la marche que voulaient organiser les libéraux, mercredi dernier, le patron du parti «Rewmi» n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. «Interdire une marche au Sénégal au 21e siècle, c’est totalement inacceptable». Pour lui, le fait d’avoir interdit au Pds de battre le macadam est «un recul démocratique grave».
L’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade s’est dit «indigné» et «surpris» par une telle mesure du préfet de Pikine. «C’est une nouvelle qui m’a beaucoup surpris. Ce n’est pas normal», a-t-il dit. Car, pour lui, il est essentiel de «laisser les libertés constitutionnelles s’exprimer», en prenant toutefois des mesures sécuritaires pour encadrer les marcheurs.
«Quand je parle, il (Macky) m’entend»
Idrissa Seck s’exprimait au sortir de la cérémonie officielle d’installation du Conseil économique, social et environnementale (Cese). Le «Rewmiste» en chef dit être optimiste et confiant pour que cette nouvelle et «importante institution» exerce pleinement les charges qui lui sont dévolues. Aussi a-t-il invité les conseillers à plus favoriser l’intérêt des populations qui souffrent de maux tels que les inondations.
Idrissa Seck demeure, en effet, convaincu que les choses ne vont toujours pas pour le mieux au Sénégal. «Il n’est pas admissible que nous ayons le taux de chômage que nous avons, l’espérance de vie que nous avons, la cherté de la vie que nous avons, il faut faire vite et accélérer la cadence», a-t-il clamé avant de dire que «nous avons tous l’obligation de nous mobiliser pour que nos compatriotes vivent dans de meilleures conditions».
A la question de savoir s’il avait rencontré le président de la République Macky Sall pour échanger avec lui, le maire de Thiès a répondu sur un ton ironique : «Nous n’avons pas encore eu l’opportunité de nous rencontrer. Mais vous savez, il m’entend, quand je parle, il (Macky Sall) m’entend».