IL EST INDISPENSABLE POUR BBY D'AVOIR UN CADRE DE CONCERTATION
OUSMANE TANOR DIENG
Le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps) déplore la guéguerre au sein de la mouvance présidentielle. Ousmane Tanor Dieng, qui était de passage à Darou Mousty, où il a rendu visite au Khalife, Serigne Cheikh Khady, propose un cadre de concertation au niveau de «Benno bokk yakaar». Il s’est aussi prononcé sur le prochain Congrès des socialistes.
Le Parti socialiste va vers des renouvellements qui vont aboutir à un Congrès où plusieurs candidatures sont annoncées. Est-ce que vous ne craignez pas une implosion, comme ce fut le cas en 1998?
Nous sommes en train de préparer le Congrès dans les meilleures conditions possibles. Ici, à Darou Mousty, nous avons constaté qu’il y a un retard dans la vente des cartes. Nous leur avons indiqué la voie à suivre et la nécessité de gérer le temps. Parce que, pour une localité comme Darou Mousty, qui est une Communauté rurale, il faut, au moins, vendre 500 cartes, pour pouvoir participer aux renouvellements. Mais, avant tout cela, il faut, selon la circulaire, une fois la vente des cartes terminée, procéder maintenant à un renouvellement des instances de base. Ce n’est qu’après cette étape que les camarades qui le désirent peuvent se présenter pour occuper des postes. Et le Congrès, en toute souveraineté, va trancher. Donc, je ne pense pas qu’il puisse y avoir une implosion, parce que c’est un parti démocratique, les règles du jeu sont connues d’avance, et tout est transparent. Pour ce qui concerne la direction du parti, le moment venu, tous les camarades qui le désirent vont présenter leur candidature. En ce qui me concerne, c’est en ce moment que je vais prendre la décision pour ma candidature.
On parle d’un poste de président du parti à côte de celui de Secrétaire général pour gérer la continuité ?
Nous sommes en train de réfléchir sur cette éventualité, parce que ce n’est pas une nouveauté. Au temps du Président Diouf, il y avait un poste de président et de premier secrétaire. Ensuite, on est revenu sur le schéma classique créé par le Président Senghor, avec un Secrétaire général qui gère le parti. Maintenant, compte tenu de la situation, on est en train de voir quelle sera la meilleure formule.
Parlons maintenant de la Coalition «Benno bokk yakaar». Des voies discordantes qui s’y élèvent ne risquent-elles pas de fragiliser la mouvance présidentielle ?
Je pense qu’après un an de fonctionnement, notre devoir est de nous rencontrer au plus haut niveau et discuter, essayer d’évaluer notre parcours et voir comment fonctionner l’année suivante. Je pense qu’il est, aujourd’hui, souhaitable et indispensable d’avoir un cadre de réflexion et de concertation où tous ceux qui avaient soutenu Macky Sall dans le cadre de la Coalition, puissent se rencontrer, échanger et discuter. Cela évitera des positions divergentes au sein de la Coalition. Au courant de ce mois d’avril, nous aurons, probablement, une rencontre avec le Président. Une rencontre au cours de laquelle une évaluation exhaustive de la situation sera faite. On va tirer des enseignements et faire des projections pour l’avenir. Essayer aussi de taire les querelles internes. Faire de sorte que tous les problèmes internes se discutent au sein du cadre de concertation, et non pas sur la place publique, comme le font certains.