IL FAUT ARRIVER À "L’ÉCOLE DE LA RÉUSSITE POUR TOUS" TANT ESPERÉE
SERIGNE MBAYE THIAM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
Le ministre de l’Education nationale, Serigne Mbaye Thiam, a présidé, hier, l’ouverture de la 14e rencontre du Comité syndical francophone de l’éducation et de la formation, en prélude au 15eSommet de la Francophonie, des 29 et 30 novembre prochain. Cette rencontre qui prend fin demain est axée sur le thème de «l’éducation et la formation des apports essentiels pour la paix et le développement dans l’espace francophone : proposition du mouvement syndical».
Selon le ministre, le thème est en parfaite adéquation avec celui du 15e Sommet de la Francophonie qui est : «Femme et jeune en francophone vecteur de paix et acteur de développement».
«En effet, dans nombre de pays de l’espace francophone, une profonde crise du système éducatif et de la formation se manifeste par les insuffisances dans l’accès à l’éducation. Les difficultés de maintien et de rétention à l’école, la qualité relativement médiocre des enseignements pprentissages, l’inadéquation des systèmes de formation professionnelle et d’enseignement, avec les besoins du marché du travail», a énuméré Serigne Mbaye Thiam, selon qui, les gouvernements attendent beaucoup de cette rencontre des acteurs de premier plan que sont les enseignants.
Le ministre de l’Education a soutenu que pour ce qui est du Sénégal, «les récentes Assises de l’éducation et de la formation permettront la refondation de notre système éducatif. Car, il faut éduquer et arriver à l’école de la réussite pour tous tant espérée par les populations et les gouvernements de nos pays».
Parlant de l’irruption de l’éducation numérique dans le système éducatif, il a fait savoir que la place de l’enseignant dans les enseignements apprentissages reste fondamentale. «Son rôle peut changer. Il peut se mouvoir de la position de dispensateur de savoir, à celle du médiateur de la connaissance et du savoir pour l’élève, en l’aidant à exploiter toutes les opportunités des Tic. Mais le rôle de l’enseignant reste irremplaçable», a conclu le ministre.
Auparavant, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Pr Ibrahima Thioub, avait salué la pertinence du thème. Et dans la même veine, la secrétaire générale du Comité, Awa Wade, a soutenu que le thème a été choisi pour mieux consolider la paix syndicale. Car sans paix, «point de développement ».
Le président du Comité francophone, Roger Ferray, a aussi clamé que «la paix est une question fondamentale pour un développement d’un pays. Et l’éducation est un des secteurs clés pour le développement. Et si nous voulons la paix, ils nous faut la préparer, construire une politique, liée à l’axe de la gratuité de nos écoles et Université».
Le message du Secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Abdou Diouf, a été transmis par Ki Boureima Jacques, par ailleurs Secrétaire général de la Conférence des ministres de l’éducation nationale des pays ayant le français en partage, (Confemen). Il insiste sur le rôle et l’importance des premiers acteurs qui sont les enseignants dans le développement des systèmes éducatifs et l’amélioration de la qualité. Il a souhaité que «les gouvernements des différents pays mettent l’accent sur les conditions de travail des enseignants et leurs motivations pour qu’on puisse encadrer les jeunes, les enfants qui sont l’espoir de demain».