IL MENACE DE MORT SA PROPRE MÈRE
La mère de l’animatrice Fatou Sakho de la Rts a attrait hier son fils Djim Momar Guèye, 34 ans, pour menace de mort avec violence. Ce drogué, qui a un vrai penchant pour le chanvre indien, risque un an de prison ferme.
Un fils comme Djim Momar Guèye, ce n’est pas toutes les mères qui rêvent d’en avoir. Et si le juge suit le réquisitoire du procureur, il va passer une année en prison pour avoir menacé de mort sa famille y compris sa propre maman. Aminata Ndiaye -qui ne pouvait plus subir les menaces de mort de son fils- a décidé de recourir à dame justice. «Il n’arrête pas de me menacer de mort ainsi qu’au reste de ma famille, je l’avais d’ailleurs chassé de ma maison à cause de son mauvais comportement», dit-elle sous le regard menaçant de son fils. Et ce dernier de répliquer : «Ce n’est pas vrai, je ne l’ai jamais menacée. Je ne comprends pas l’attitude de ma mère à mon encontre. Et à chaque fois que je n’ai pas d’argent, c’est comme ça qu’il fait. Il me traite de voleur alors que je ne lui ai rien fait», explique-t-il, pour se défendre.
Sa réponse ne convainc pas sa maman qui continue de plus belle : «Si je me mettais à raconter toutes les folies de Djim, on n’en finirait pas. Je suis la maman de Fatou Sakho, j’ai dix enfants, mais seul Djim se comporte ainsi avec moi. J’ai tout fait pour lui, dernièrement je lui avais acheté un taxi, mais il a fait un accident avec. J’ai beaucoup dépensé pour qu’il réussisse, j’avais même pris la décision de le faire sortir du pays pour qu’il ne se retrouve plus en prison, mais avec ces menaces de mort, je ne sais plus quoi faire. Il m’a carrément dit qu’il ne serait jamais en paix tant qu’il n’aurait pas mis fin à ma vie», confie la dame Aminata Ndiaye. Et Djim de réagir à nouveau : «C’est un choc pour moi, c’est juste une accusation qu’elle fait contre moi, ma mère a gâché ma vie.»
Des propos qui ont irrité toute la salle.
«J’ai tout fait pour qu’il soit un fils exemplaire, je ne peux même pas dire tout ce que je sais de lui. Je veux simplement qu’il disparaisse de ma vie, je ne veux plus le voir», se lamente encore la maman de Djim qui avait finalement du mal à conclure sa phrase.
Le comportement de Djim n’a pas laissé indifférent le procureur qui le qualifie de drogué : «Tu n’as pas idée de tout ce que ta maman fait pour toi, si tu étais quelqu’un de bien, elle n’allait pas t’amener au tribunal. Tu devrais arrêter de fumer du chanvre indien.» Le procureur a requis un an ferme contre l’accusé. Une peine que son avocat trouve trop lourde. «C’est une situation complexe, je sais que si vous le mettez en prison pour un an, sa maman sera foudroyée ; elle parle sous l’emprise de la colère, mais elle aime bien son fils.
C’est pratiquement dans toutes les familles sénégalaises, il y a forcément une brebis galleuse», lance Me Ndiogou Ndiaye. Et il ajoute : «Je ne suis pas simplement l’avocat de Djim, mais aussi celui de la famille. De tous les clients que j’ai eus, Djim est celui à qui je vais rendre le plus souvent visite en prison. Croyez-moi, il regrette son acte et si vous le condamnez, c’est sa maman qui va revenir me supplier de l’aider», conclut l’avocat.
Il a demandé la relaxe de son client des poursuites de détention de chanvre indien avant de demander une application bienveillante de la loi. Le verdict sera rendu demain.
Djim Momar Guèye, un éternel frustré
Un accusé comme Djim Momar Guèye, ce n’est pas tous les jours qu’on en voit au tribunal. Et il connaît bien les lieux pour avoir fait la prison par deux fois pour les mêmes faits qui l’ont amené hier à la barre.
Chauffeur de profession, ce drogué ne sait qu’utiliser la violence quand quelqu’un le fait sortir de ses gonds. Pourtant, sa maman a tout fait pour qu’il soit un fils exemplaire à l’instar de sa sœur Fatou Sakho, animatrice à la télévision sénégalaise. Mais, Djim refuse de se comporter correctement. Chaque fois que l’envie lui taraude, il se met à injurier sa famille, à commencer par sa propre mère. Un comportement qu’il n’a pas évité à adopter devant le juge. Et ce dernier n’hésitait pas à le ramener à la raison. Une demande qu’il ne peut malheureusement respecter.
Marié et père de deux enfants, Djim teint noir, la taille moyenne, les bras croisés, coupe la parole à qui il veut ; et même son avocat n’est pas épargné. Ce dernier le définit comme un éternel frustré.