IL N’A JAMAIS ÉTÉ QUESTION DE COMBATTRE LES HÉRITIERS DE FEU SERIGNE SALIOU
ABDOU LATIF COULIBALY, PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT
«Hier, comme aujourd’hui, il n’a jamais été question de combattre qui que ce soit». C’est dit d’un ton ferme et déterminé par le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance, Porte- parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, ce samedi 05 octobre à Sokone, en marge de l’installation de la cellule départementale de Foundiougne de la Convergence des arabophones républicains (CAR).
«Si le président de la République avait de quelque manière que ce soit, voulu combattre qui que ce soit dans cette affaire, certainement le préfet de Thiès n’aurait pas pris la décision, à l’époque, de suspendre les travaux de Dangote», a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouvernement répliquait ainsi à Serigne Moustapha Saliou qui a accusé le chef de l’Etat d’être de connivence avec Aliko Dangote, pour nuire aux intérêts de sa famille.
«Le président de la République a laissé dire le droit et faire le droit. Dans cette affaire, le gouvernement ne fait que suivre le déroulement d’une procédure judiciaire qui, il faut le savoir, oppose deux parties privées. A savoir la famille de feu Serigne Saliou Mbacké, d’une part, et l'industriel Dangote d’autre part», a insisté M. Coulibaly.
Ce dernier a reconnu que la cimenterie Dangote basé à Pout, a effective- ment empiété sur une partie des terres attribuées à feu Serigne Saliou Mbacké, mais a aussitôt précisé que ces terres déclassifiées du domaine national ne sont pas héréditaires. D’ailleurs, le dernier arrêt de la Cour suprême confirme le jugement du tribunal de première instance, lequel s’oppose à la décision de la Cour d’appel qui avait donné gain de cause aux héritiers de l’ancien khalife général des mourides.
D’après le porte-parole du gouvernement, deux voies s’offrent maintenant à la juridiction suprême : La Cour suprême peut rejuger l’affaire ou renvoyer le dossier à la Cour d’appel, mais à la condition que cette fois les trois juges qui avaient siégé seront remplacés. En attendant, le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance veut croire à une solution négociée. Selon lui, le gouvernement actuel a hérité de ce contentieux qui date de 2008. Et depuis cette date, c’est sous la protection de la gendarmerie que les travaux de l’usine ont été menés.