INDICE MONDIAL DE L'INNOVATION: LE SÉNÉGAL OCCUPE LA 9E PLACE AFRICAINE

Dakar, 18 juil (APS) – Le Sénégal occupe la 9e place africaine et la 98e mondiale de l’Indice mondial 2014 de l’innovation (GII) dont le classement a été publié, vendredi, à Genève, en Suisse.
Avec un score de 30,6 point sur 100, le Sénégal est cité parmi les 12 pays à revenu élevé et intermédiaire qui ‘’devancent les autres pays de leur groupe de revenus’’. Ces pays sont qualifiés d’“apprentis dans le domaine de l’innovation”.
‘’Douze pays à revenu élevé et intermédiaire devancent les autres pays de leur groupe de revenus respectif, à savoir, par ordre de résultats, la République de Moldova, la Chine, la Mongolie, le Viet Nam, l’Inde, la Jordanie, l’Arménie, le Sénégal, la Malaisie, la Thaïlande, l’Ukraine et la Géorgie’’, indique le rapport dont copie a été transmise à l’APS.
Les rapporteurs entendent par “apprentis dans le domaine de l’innovation” les économies qui obtiennent des résultats supérieurs d’au moins 10% à ceux de leurs pairs pour leur niveau de produit intérieur brut.
Parmi les pays à faible revenu, ils citent le Kenya, l’Ouganda, le Mozambique, le Rwanda, le Malawi, la Gambie et le Burkina Faso. Ces “apprentis dans le domaine de l’innovation” enregistrent des résultats en hausse grâce aux améliorations apportées à leur cadre institutionnel, à leur main-d’œuvre qualifiée du fait d’un accès élargi à l’enseignement supérieur.
Ils l’expliquent également par ‘’une infrastructure de meilleure qualité, une intégration plus marquée au sein des marchés de l’investissement et du commerce du crédit mondial, et un environnement commercial moderne — même si les progrès dans ces domaines ne sont pas homogènes à tous les niveaux’’.
Parmi les pays à faible revenu qui enregistrent des résultats supérieurs à ceux de leurs pairs, la région de l’Afrique subsaharienne représente près de 50% des “apprentis dans le domaine de l’innovation”.
Elle compte désormais plus d’économies dans cette catégorie que n’importe quelle autre région puisque cinq nouveaux pays africains y ont fait leur entrée en 2014 : le Burkina Faso, la Gambie, le Malawi, le Mozambique et le Rwanda. Ils rejoignent ainsi le Sénégal, le Kenya et l’Ouganda.
Ces cinq économies enregistrent des résultats en hausse en matière d’innovation, en particulier dans les domaines du capital humain et de la recherche (elles améliorent collectivement leur classement concernant ce pilier de 71 places) et du perfectionnement des marchés (progression collective de 148 places).
Dans l’ensemble, la région de l’Afrique subsaharienne est celle qui a connu la plus nette amélioration dans le classement du GII, la Côte d’Ivoire se distinguant en gagnant 20 places et Maurice se hissant en tête du classement régional (progression de 13 places pour passer de la 53e position en 2013 à la 40e en 2014). Sur les 33 pays africains pris en compte dans le GII 2014, 17 ont amélioré leur classement.
Le classement, en Afrique subsaharienne, est dominé par Maurice (40e rang mondial), suivie des Seychelles (51e mondial) et l’Afrique du Sud (53e mondial).
Le classement s’établit comme suit : Suisse, Suède, Finlande, Pays-Bas, Etats-Unis d’Amérique, Singapour, Danemark, Luxembourg, Hong Kong, Chine.
Le GII 2014 passe en revue 143 économies, grâce à 81 indicateurs, pour une évaluation des capacités d’innovation et des résultats quantifiables.
Publié chaque année depuis 2007, cet indice est un précieux outil de comparaison pour les chefs d’entreprise, les décideurs et les autres parties intéressées qui tentent de se faire une idée de la situation de l’innovation dans le monde, explique le rapport.
L’étude effectuée cette année se fonde sur l’expérience acquise par les experts partenaires, à savoir la Confédération des industries indiennes (CII), du et Huawei et un conseil consultatif constitué de 14 experts internationaux.
L’Indice mondial de l’innovation, qui en est à sa septième édition cette année, est publié conjointement par l’Université Cornell, l’INSEAD et l’Organisation mondiale de la propriété Intellectuelle (OMPI), une institution spécialisée des Nations Unies.
Le rapport GII propose un classement des capacités et des performances des pays en matière d’innovation. Cet indice comprend des indicateurs qui vont au-delà de ceux traditionnellement utilisés pour jauger l’innovation, comme le niveau des dépenses en recherche et développement.
En sept ans, le GII est devenu la principale référence parmi les indices de l’innovation et s’est transformé en un précieux outil de comparaison qui facilite le dialogue entre le secteur public et le secteur privé, permettant aux décideurs, aux chefs d’entreprise et aux autres parties intéressées d’évaluer en permanence les progrès accomplis.