''J’AURAIS ÉTÉ DÉCIDEUR, J’AURAIS RENVOYÉ GIRESSE''

L’ancien ministre des sports sous Me Wade est très amer de l’élimination des Lions lors de l’ultime match de barrage qui les opposait aux Ivoiriens. Pour lui, il n’est pas question que le coach national se glorifie du match nul obtenu devant les Ivoiriens car dans une rencontre de foot, on ne retient que les victoires. C’est pourquoi, il soutient qu’à la place des décideurs, il l’aurait renvoyé.

« Je ne veux pas ramer à contre-courant de l’opinion sénégalaise mais après la fin d’un match de football, on demande qui a gagné. Or dans cette rencontre entre Ivoiriens et Sénégalais, le résultat est loin d’être positif», a révélé l’ancien Ministre des Sports sous le régime précédent. Précisant être très loin de viser un poste ministériel. «Je ne veux plus de fonction élective. Dans ma vie, j’ai occupé tous les postes à part celui de Premier ministre et de président de la République. Maintenant, je ne fais que donner mon avis par rapport à la bonne marche du pays» a-t-il souligné. Pour lui, Alain Giresse, le coach des Lions ne devait pas verser dans l’autosatisfaction.  «Je l’ai entendu dire sur un plateau à Canal avec son compère Claude Leroy que son groupe s’est donné 20/20. On ne va pas dans une compétition pour bien jouer, mais on y va pour gagner. Il y a des équipes qui jouent mal et qui gagnent. Le résultat d’un match, ce sont les points» rappelle-t-il. « Je l’aurai renvoyé  car nous ne sommes pas dans une compétition sportive à résultat. Souvent des entraineurs qualifient leur équipe et qu’on renvoie car les gens ont des ambitions», a-t-il ajouté. Pour lui, il n’y a jamais une obligation de garder quelqu’un qui n’a pas fait de résultat. Cela peut coûter cher mais il faut chercher le meilleur.

EL HADJ DIOUF DANS LE STAFF.

L’international sénégalais a un contentieux avec les membres de la Fédération sénégalaise de football qu’il urge d’aplanir. C’est pourquoi, il faut comprendre sa réaction et son hostilité à l’endroit des Lions du football. «N’oubliez pas qu’il a été sanctionné par cette fédération… Cela marque un joueur» a précisé Vava. Poursuivant, M. Daouda Faye soutient que même si le joueur a été suspendu en équipe nationale, au niveau de son club, les dirigeants s’en méfient. «Cette suspension lui a porté préjudice. Les clubs n’étaient pas chauds à l’enrôler et le faire jouer. Mais, c’est une décision souveraine de la FSF et j’avais dit ce que j’avais à dire en son temps», a-t-il souligné. Selon lui, El Hadj Diouf a été deux fois ballon d’or africain. Il a rendu d’énormes services au football sénégalais. Il doit comme Amara Traoré, Jules Bocandé, Boubacar Sarr Locotte, intégrer le staff de l’équipe nationale. «On ne peut pas le renier et dire qu’on ne veut plus le voir dans le foot. Cela ne serait pas juste», a révélé El Hadj Daouda Faye. Invité à parler du comportement du joueur qui est loin d’être exemplaire. Lequel pourrait se refléter au sein de la sélection nationale, l’ancien vice-président du Sénat constate que même quand il était au sommet de son art, El Hadji Diouf avait un comportement pire et on lui caressait les poils dans le bon sens. «C’est la nature de l’homme. Il y a des joueurs qui sont ainsi et même en France avec Eric Cantona, c’était pareil» a-t-il fait remarquer.

DEMBA BA, UN CAS. Pour El Hadji Daouda Faye,  le comportement d’Alain Giresse à l’endroit de Demba Bâ est anormal. «L’équipe ne lui appartient pas. Il n’est pas propriétaire de l’équipe nationale du Sénégal. On la lui a confiée. Il n’a qu’à prendre les sanctions qu’il veut, mais la sanction d’exclure de l’équipe nationale, ne lui appartient pas» a-t-il confié.

SANCTION DU BASKET. El Hadji Daouda Faye a déploré la situation difficile que vit le basket sénégalais. «Nous n’avons pas été solidaires de la Fédération sénégalaise de basketball. Ce n’est pas un événement isolé. Nous devrions être soudés pour sauver l’essentiel», constate avec regret l’ancien ministre des Sports.  Soulignant qu’il urge de sanctionner, de condamner mais pas de détruire le basket. «Il y a eu précipitation dans la mise en place du Comité de normalisation. Il fallait prendre toutes les dispositions, en concertation avec les clubs car la fédération est l’émanation des clubs», a rajouté l’ancien maire de Kaolack. Pour lui, il urge actuellement d’organiser dans les plus brefs délais une assemblée générale extraordinaire d’ici mi-janvier pour mettre en place une nouvelle équipe, qui exclut les fautifs.