"J'ACCEPTE LA VOLONTÉ DIVINE EN TANT QUE MUSULMAN ET TALIBÉ MOURIDE"
EL HADJI FALLOU GUÈYE, PÈRE D'ADJA ARAME ET SOPHIE GUÈYE
Les sœurs Adja Arame et Sophie Guèye ont été inhumées hier à Touba. La prière mortuaire a eu lieu à la Grande Mosquée Mouride de Thiès.
Dans la nuit du 6 au 7 avril 2015, dans le lointain Maroc, Adja Arame Guèye, Sophie Guèye et Seynabou Ndoye ont été brutalement arrachées à l'affection des leurs. Les jeunes étudiantes sont parties sur la pointe des pieds. Une immense douleur ! Une infinie douleur, selon des proches, parents, amis, voisins et Thiessois, venus compatir à la douleur de la famille éplorée.
"Elles étaient pleines de vie, généreuses, affables et d'une grande courtoisie", disait-on hier à la Grande mosquée Mouride de Thiès où les dépouilles des sœurs Adja Arame et Sophie Guèye ont été acheminées à bord de deux corbillards de la ville de Dakar.
La famille Guèye ne veut pas de contre-autopsie
Feu Adja Arame et Sophie Guèye ont reçu les dernières prières de Serigne Saliou Touré. Le représentant du Khalife général des Mourides à Thiès a, dans son oraison funèbre, exhorté les fidèle à revenir aux préceptes de l'Islam. Il a aussi rappelé que le fondateur du Mouridisme Serigne Touba n'avait pour référence que le Coran et la Sunna du Prophète Mohammad (PSL).
S'engouffrant dans cette brèche, le père des deux sœurs, Elhadji Fallou Guèye, a fait savoir qu'il acceptait la volonté divine, en tant que musulman et Talibé Mouride. Pour dire, selon lui, que la famille Guèye a choisi de ne pas recourir à une contre-autopsie. La mère des défuntes, la brave Soda Ndiaye, est elle restée stoïque. "J'étais leur complice et leur meilleure amie. On se parlait tout le temps. Il y avait une parfaite entente entre nous", a-t-elle lâché très calme.
Hier, la douleur et la consternation étaient de mise au moment où le long cortège funèbre a pris le chemin de Touba. L'émotion était à son paroxysme. Des proches inconsolables sont tombés en transe. Adja Arame et Sophie Guèye, des sœurs et amies inséparables dans la vie comme à l'au-delà, reposent désormais dans la ville sainte de Touba. Leur cousine, Seynabou Ndoye, a été inhumée à Yoff, selon les vœux de son père.
Des récitals du Saint Coran, et des Khassaïdes de Serigne Touba ont marqué la cérémonie funéraire qui a eu lieu dans l'imposante bâtisse de la demeure familiale située au quartier Cité Senghor, derrière l'hôpital régional Ahmadou Sakhir Ndiéguene de Thiès où la famille a reçu les condoléances des Thiessois et des autorités locales.