"JE N'AI JAMAIS FAIT DE PROMESSES"
SEYNABOU WADE, MAIRE SORTANTE FASS-COLOBANE-GUEULE TAPÉE
Député-maire de la commune de Fass-Colobane-Gueule Tapée, Seynabou Wade défend son bilan et en reconnaît les limites du fait des compétences non transférées. Rugueuse contre Moussa Touré, mais prudente avec Modibo Diop, deux de ses adversaires aux élections de dimanche.
Madame le maire, vous êtes candidate à votre succession. Quel bilan pouvez-vous présenter aux électeurs de la commune ?
Quand je suis arrivée à la mairie, la première chose que j’ai faite a été de convoquer tous les imams et chefs de quartier pour me présenter à eux... J’ai aussi écrit au Premier ministre et au ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l'Assainissement pour leur parler du réseau d’assainissement de la commune. Notre problème, c’est la nappe phréatique qui oblige beaucoup de familles du quartier de Fass à passer nuit et jour dans l’eau.
Nous avons un boulodrome à Fass, un terrain multifonctionnel à Colobane, le centre Adama Seck qu’on appelle Élisabeth Diouf à la Gueule Tapée. Pour la santé, nous avons scellé un partenariat public-privé avec des médecins, réhabilité le poste de santé de Fass pour 10 millions de francs dont 1 million d’apport de la commune. Nous avons procédé à la conception d’un plan d’investissement communal (PIC) pour lequel nous avons formé des jeunes. Pour l'éducation, nous donnons des fournitures scolaires aux élèves et du matériel didactique aux enseignants.
Les routes de la commune ne sont pas toujours en bon état...
Vous savez bien que les communes d’arrondissement ne peuvent pas construire des routes. Alors, nous avons fait le suivi du PRECOL PUHIMO à la Gueule Tapée et à Colobane. A ce niveau, je ne peux donc pas faire de mauvaise gestion. Également, nous avons un partenariat de 50 millions de francs avec l’Usaid contre la maltraitance des enfants. On ne peut donc me parler de bilan négatif. Seynabou Wade n’a jamais voyagé avec l’argent de la mairie, je ne gaspille pas l’argent de la mairie. Pour l’exercice de 2014, nous avons prévu d’aménager le terrain de football de Fass et l’État nous a promis sa participation. Il y a aussi le projet de modernisation des marchés de Fass et Gueule Tapée...
Par exemple, Moussa Touré dresse un bilan négatif de votre gestion.
Peut-être bien, mais lui est encore plus négatif que moi car c’est un grand intellectuel qui n’a rien fait pour la commune. Il a attendu sa retraite pour venir nous accompagner, on n'en veut pas ! En 2009, il ne pouvait pas gagner car lorsqu'il entrait dans les maisons, il demandait nos grands-pères qui étaient morts depuis dix ans ! C'est pour avoir une bonne retraite à Dakar qu'il se tue à avoir la mairie. Moussa Touré n’est pas digne de diriger notre mairie, mais alors pas du tout. (...) D’emblée, je lui dis que nous ne voulons pas de retraité comme maire dans la commune.
Des populations interrogées pensent que rien n’a changé dans leur quotidien.
Leur quotidien, c’est l’emploi. Or, la mairie ne donne pas d’emploi. Ce qu'elle peut faire, c’est offrir des formations et faire de l'accompagnement. Ceux qui ont bénéficié de l’apport de la mairie sont dans toutes les onze listes de la commune. Si on me parle d’assainissement, nous avons fait ce qu’on a pu faire, c’est les accompagner durant toute la durée de l’hivernage. Mais pour l’emploi, c’est l’État qui doit s’organiser.
Ce dont j’ai pu disposer comme emploi, je l’ai donné aux jeunes de la commune sans considération partisane. Au centre Adama Seck qui abrite un centre informatique, la formation est gratuite et plus de 3 000 jeunes ont été formés. Avec l'acte 3, nous allons vers une commune de plein exercice avec laquelle nous aurons plus de moyens, en particulier dans l’accompagnement des gens pour l'auto-emploi. Il faut vraiment que l’on se dise la vérité. Nous, notre rôle est de gérer le cadre de vie des habitants.
En cinq ans, qu’aviez-vous promis que vous n’avez pas pu réaliser ?
Je n’ai jamais fait de promesses. Demandez à toute la population de Fass-Colobane-Gueule Tapée. Je ne l’ai jamais fait car une militante qui va en campagne y va avec le programme fondamental de son parti.
En parlant de cadre de vie, le canal à ciel ouvert de Fass reste un problème.
Le canal à ciel ouvert n’est pas de notre compétence, vous m’avez entendu en parler à l’Assemblée, à travers les radios... C’est tout ce que je peux faire. Nous faisons des petits travaux d’assainissement avec l’Onas, depuis 2009 jusqu’à aujourd’hui. Au moment où je vous parle (NDLR : entretien réalisé lundi dernier) ils doivent être à la rue 29 à Fass pour poser des raccordements avant les travaux de réhabilitation des routes.
L’un de vos adversaires, Modibo Diop, sitôt sorti de prison, s’est lancé dans la campagne électorale. Comment analysez-vous tout cela ?
Je ne fais pas de commentaire là-dessus. No comment !
FANN-POINT E-AMITIÉ
MOUVANCE KHALIFA SALL
Pierre Sané est-il le ver dans le fruit ?
Dans cette commune d'arrondissement très disputée, la confusion est de rigueur autour des soutiens de Khalifa Sall. Les proches du maire sortant de Dakar en rejettent la responsabilité sur Pierre Sané, accusé d'avoir fait du forcing et opposé au schéma d'élection du futur maire de la commune.
Entre la coalition “Taxawal Dakar ak Khalifa Sall” et “Taxawu Dakar” qui se disputent la mairie de Fann-Point E-Amitié à côté d'autres listes, difficile de faire la différence au premier abord, avec deux listes pleines de similitudes. De mêmes couleurs, seuls leurs logos respectifs les différencient. Si Taxawal Dakar ak Khalifa Sall a le même logo que les autres listes fidèles à Khalifa Sall, à savoir deux bras qui se tiennent autour de la carte du Cap-vert, Taxawu Dakar a été contraint de choisir un autre logo (une étoile) pour au moins différencier les deux listes.
Cette situation sème la confusion au niveau des populations de Fann-Point E-Amitié qui ont du mal à distinguer laquelle de ces deux listes soutient le maire sortant de Dakar Khalifa Sall. Mais selon Moussa Sow, membre de la coalition Taxawal Dakar ak Khalifa Sall, le maire sortant ne reconnaît pas la liste Taxawu Dakar “fabriquée de toutes pièces et dans la précipitation” par Pierre Sané.
“En réalité, Pierre Sané voulait être candidat à la mairie de Fann-Point E-Amitié”, explique ce proche de Moussa Tine et membre de l'Alliance démocratique Penco (ADP). Or, “dans la logique des coalitions qui soutiennent Khalifa Sall, il n'y a pas de candidat déclaré”. Avec insistance, il précise : “Sur aucune des listes qui soutiennent Khalifa Sall, on ne voit le nom d'un candidat déclaré. L'idée était d'aller ensemble en équipe. Et une fois qu'on aura gagné, le conseil municipal qui sera élu va choisir en son sein un candidat”.
Deux listes à la préfecture
Poursuivant son explication de l'histoire, Moussa Sow rapporte que “lui (Pierre Sané) a dit qu'il n'est pas d'accord (avec cette disposition). C'est pourquoi il est allé déposer ses listes sous le même nom (Taxawal Dakar) et les mêmes couleurs, à 8h 5 mn, à la préfecture. Nous, on est parti déposer nos listes Taxawu Dakar vers midi.
Et dans l'après-midi vers 17h, on nous a informé qu'il y avait deux Taxawu Dakar et il fallait qu'on change”. A ce moment-là, il fallait donc que Khalifa Sall tranche le problème. “Il nous a demandé de prendre le deuxième nom que nous avions proposé, c'est-à-dire Taxawal Dakar et il a dit : ajoutez mon nom. C'est ce qui a amené le Taxawal Dakar ak Khalifa Sall. C'est donc la liste que soutient aujourd'hui Khalifa Sall”, conclut Moussa Sow.
Soutenant presque les mêmes propos, le directeur de campagne Moussa Taye confirme à EnQuête que “c'est la coalition Taxawal Dakar ak Khalifa Sall qui est reconnue par le maire sortant de Dakar”.
Mais de l'autre côté, il n'en est rien. Porte-parole de Pierre Sané, Dié Maty Fall se dit surprise des propos et position qui sont attribués au maire de Dakar. “Khalifa Sall n'aurait pas soutenu un quelconque propos pour dire qu'il ne reconnaît pas Taxawu Dakar”, dit-elle. En outre, “les deux listes en question sont toutes engagées en cas de victoire à élire Khalifa Sall. Rien que de ce point de vue, il ne doit pas y avoir de problème”. Pour Dié Maty Fall, l'enjeu est de savoir “quelle est la meilleure liste pour la commune de Fann-Point E-Amitié”.
DAKAR PLATEAU
“Plateau Jogna” dénonce “la gestion partisane” d'Alioune Ndoye
La coalition “Plateau Jogna”, constituée de mouvements citoyens, associatifs, religieux et de partis politiques, a dénoncé hier la politique “partisane” et “clanique” du maire Alioune Ndoye. Salon sa tête de liste proportionnelle, Mouhamadou Mawloud Diakhaté, “nous avions gagné la mairie avec Benno Siggil Sénégal, mais l’actuel maire a fait cavalier seul, a géré tout seul et aujourd'hui son bilan n’est pas aussi reluisant qu’il le prétend”. Puis il a ajouté : “j’ai pratiqué la gestion de ce candidat et j’en ai tiré un bilan depuis très longtemps”, dit-il, fataliste. “Il n’y a pas eu de respect aussi bien au niveau de la concertation qui doit être de mise à l’intérieur du bureau municipal, que dans le respect du programme qui devait être mené ensemble”.
La rupture consommée, Diakhaté et ses alliés comptent apporter des solutions aux priorités comme l’occupation des sols, l’assainissement, la santé de proximité, la baisse des charges pour les commerçants tabliers, etc. Membre de l'Alliance des forces de progrès, il révèle que la consigne de la direction de l'Afp était d’aller en alliance dans Benno Bokk Yaakaar.
Tête de liste de majoritaire de cette coalition, Fadel Gaye a dit à propos des violences électorales que “L’Etat gagnerait à voir ce qui les engendre. Je trouve indécent qu’un candidat, pour faire campagne, aille recruter des nervis, utiliser 300 à 400 jeunes pour faire des caravanes.” Selon lui, c’est ce regroupement de jeunes qui dégénère souvent pour faire le lit de la violence. “Il faut que les autorités prennent leurs responsabilités en contraignant les candidats à déposer leur programme de manifestations à valider par le préfet”, a suggéré l'ex-maire du Plateau.
BENNO BOKK YAAKAAR
MOUSTAPHA DIAKHATÉ
“Ce que Khalifa Sall ne pas dit aux Dakarois”
Selon le coordonnateur du comité électoral national de Benno Bokk Yaakaar, le maire sortant de Dakar, Khalifa Sall, s'est trompé d'élections et fait preuve de dissimulation à propos du statut nouveau que l'acte 3 de la décentralisation attribue à la ville de Dakar.
Prétextant hier une conférence de presse tenue à Dakar, le coordonnateur du comité électoral national de Benno Bokk Yaakaar est monté au créneau pour, dit-il, “lever certaines équivoques insidieusement entretenues par des candidats qui veulent berner les Sénégalais en s’appuyant sur la désinformation pour espérer ainsi se faire élire”. Selon Moustapha Diakhaté, trois principales raisons démontrent que le maire sortant de Dakar, Khalifa Sall, s’est trompé d’élections.
D'abord, “il fait sa campagne électorale comme si nous étions en 2009”. Or, “plus rien n'est comme avant depuis le vote, par l'Assemblée nationale, du Code général des collectivités locales (CGCL) qui consacre l'Acte 3 de la décentralisation”.
A ce sujet, Diakhaté estime que Khalifa Sall “sait parfaitement que l'article 167 du CGCL ne reconnaît à Dakar qu'un statut de commune dont le maire peut provenir de n'importe laquelle des autres communes qui la constituent du fait de l'égalité des chances promue par l'Acte 3”. Ensuite, “une partie essentielle des ressources financières jusque-là perçues par la ville est désormais directement encaissée par les différentes communes dans le département de Dakar”.
Invoquant l'article 281 du CGCL, il rappelle en dernier ressort que “les ressources nécessaires à les communes de leurs compétences leur sont dévolues soit par transferts de fiscalité, soit par dotations, ou par les deux à la fois”. Cela a une conséquence : “il ne reviendra plus à Dakar, en tant que ville, de détenir un énorme budget au détriment des communes qui la composent”, clarifie Moustapha Diakhaté.
“L’acte 3 de la décentralisation, dans son souci d’encourager la gestion locale et de responsabiliser les citoyens à la base, a désormais établi que le devenir des localités devrait être géré directement au niveau le plus proche des populations”.
Tout cela, accuse le coordonnateur électoral de BBY, “le maire sortant de Dakar le sait mais le tait car son seul souci, c’est de tenter de manipuler les électeurs”.
THIÈS
50 000 CARTES D’ÉLECTEURS EN SOUFFRANCE
Le préfet dans tous ses états...
C’est sa énième sortie sur la question. “Nous réitérons l’appel aux citoyens de Thiès qui n’ont pas encore retiré leur carte d’électeur de se rapprocher des commissions administratives de distribution. Nous avons fait une évaluation nationale mais le nombre de cartes en souffrance dans les commissions dans le département de Thiès dépasse sans aucune équivoque tous les autres départements.” Oumar Mamadou Baldé , préfet de Thiès, ne sait plus quoi faire avec 50 000 mille cartes d’électeurs dans les bras. “Nous insistons car nous ne voulons que les titulaires de ces cartes attendent la veille des élections pour venir dans les commissions administratives et provoquer un rush qui sera difficile à gérer”, ajoute-t-il.
Dans le département de Thiès, 12 listes sont en lice et 88 sur les 15 communes. “Le département de Thiès compte 287 lieux de vote pour un total de 632 bureaux répartis dans les 15 collectivités locales. Le nombre d’inscrits sur l’ensemble du département est de 280 697 électeurs”, a révélé le préfet.
A quelques encablures des locales de dimanche, Oumar Mamadou Baldé affûte ses armes et met en garde les fauteurs de troubles. “Le contexte électoral commence à être chargé dans certaines localités du pays, ce qu’aucun citoyen sénégalais patriote ne peut approuver”, a-t-il souligné. Toutefois, “je voudrais reconnaître et louer le sens élevé des responsabilités des acteurs politiques de Thiès pour qu’ils fassent preuve d’une grande sérénité, de lucidité et de retenue pour (nous) éviter à tous des cauchemars dont nous n’avons pas besoin...”
Comme un avertissement, il a promis que “l’Etat sera présent et debout à Thiès pour que la quiétude des citoyens ne soit pas troublée”. Avec cette conviction : “Jamais, ici dans le département de Thiès, les nervis ne prendront le dessus sur la force publique.”
MAIRIE DE MÉDINA
Seydou Guèye s'y voit déjà...
Le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, très optimiste sur l'issue du scrutin de dimanche, a présenté ce qu'il appelle “Pôle émergence Médina” décliné en plusieurs axes.
“La tendance est littéralement renversée. Nous faisons cap sur la victoire”. C'est l'optimisme affiché hier par le candidat à la mairie de Médina Seydou Guèye qui tirait le bilan de sa campagne électorale pour le scrutin du 29 juin prochain. En conférence au Radisson Blu, la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar se dit satisfait du travail abattu par son équipe sur le terrain, même s'il regrette les violences qui ont émaillé la campagne dans la commune.
Le secrétaire général du gouvernement a aussi saisi l'occasion pour présenter son projet de société dénommé “Pôle émergence Médina” qui se décline en plusieurs axes : la mise en place d'un conservatoire municipal des arts et métiers pour un accès à la formation et à l'emploi durable des jeunes ; la dotation de bus TATA à chaque ASC pour leur permettre d'avoir une “autonomie financière” ; l'octroi d'une ferme agricole au profit de 200 jeunes.
Pour les femmes, Seydou Guèye promet de mettre à leur disposition un fonds de garantie pour crédit, un fonds de bonification et un fonds de solidarité pour leur faciliter l'accès au crédit. Sans en préciser les montants. En outre, il prévoit la mise en place d'une maison de répétiteur destinée aux enfants, la construction d'un nouveau centre de santé, la modernisation du marché Tilène dont la gestion sera confiée, promet-il, à un comité tripartite.
S'agissant de l'éclairage public dans la commune, le candidat de BBY compte installer des panneaux solaires sur lesquels seront accrochées des poubelles. Une manière, dit-il, de régler la question de l'insalubrité qui prévaut à la Médina. Et selon lui, ce projet a reçu l'accord du ministre de l'Energie, Maïmouna Ndoye Seck, venue prendre part à la rencontre.
MERMOZ-SACRÉ CŒUR
CHEIKH MBENGUE
“Barthélémy a présenté le bilan de Khalifa Sall”
Lors d'une conférence de presse tenue hier, le leader de “And défaraat commune de Mermoz-Sacré-Cœur a évoqué “la carence” de la gestion du maire sortant. “Ce qu’il a présenté comme bilan, c’est le bilan de Khalifa Sall à Dakar”, affirme-t-il. Selon Cheikh Mbengue, Barthélémy Dias porte en lui et avec lui un bilan négatif. “Il dit à la population qui n’a pas accès à certaines informations que chaque année, il remet 10 millions aux écoles. Ce qu’on a démenti car il n’a donné aucun sou à aucune des cinq écoles se trouvant dans notre localité”, déclare-t-il.
Proposant à ses concitoyens ce qu’il appelle une réhabilitation de la commune, il a précisé à l'intention de l'opinion que la liste sur laquelle Dias est investi n’est pas celle de Khalifa Sall, mais celle du maire sortant Barthélémy Dias en personne. “Il essaye juste de tromper les gens pour qu’ils votent pour lui. Donc la population doit être avertie et bien informée de cela”, souligne-t-il.
Apportant son soutien au maire Khalifa Sall pour la ville de Dakar, Cheikh Mbengue, responsable à l'Alliance des forces de progrès (AFP), lui tresse des lauriers. “Nous sommes tous d’accord que Khalifa a fait un bon bilan durant son mandat. Donc, on doit le lui reconnaître”. Évoquant le débat auquel Dias invite ses adversaires, M. Mbengue renseigne qu’il court derrière lui en vain.
“Depuis cinq jours, on lui demande de débattre avec nous sans succès. Il dit partout que les gens refusent de débattre avec lui. Daouda Diouf de la RFM essaye de le joindre, mais il y a un blocage au niveau de sa cellule de communication”, a-t-il indiqué.