JE NE COURS DERRIÈRE RIEN DU TOUT ET JE NE SUIS CANDIDAT À RIEN DU TOUT
SERIGNE MBACKÉ NDIAYE (PDS)
Pour l'ex-porte parole de l'ex-président de la République, les Apéristes n'ont rien à craindre de sa démarche actuelle, après son audience avec le chef de l'Etat. Au sortir d'une réunion du Pds consacrée aux alliances potentielles aux élections locales, entre autres sujets, Serigne Mbacké Ndiaye a mis certains points sur certains “i”...
Après une journée de réflexion sur les alliances aux locales, certains de vos camarades libéraux excluent toute prise de contact avec l’Apr. Pourquoi?
Nous sommes une assemblée de centaines de personnes où chacun donne son point de vue. Le moment venu, le parti décidera des alliances à nouer. Ce que je retiens fondamentalement, c’est que le président Abdoulaye Wade a donné des directives. Et l'une d'elles demande à tous les militants de travailler dans la perspective de retrouvailles de la grande famille libérale. Moi j’assume ce combat. Je suis au- devant et je le mène. Maintenant, chacun a son point de vue. Nous ne pouvons pas dire que nous faisons des retrouvailles au niveau de la famille en excluant d’emblée telle ou telle formation politique. Quand nous allons à l’inter-africaine libérale, nous siégeons avec l’Apr. Il y a entre nous des problèmes. Ce que j’appelle un conflit conjoncturel pendant devant la justice qui va être tranché et la vie continue. Je suis de ceux qui pensent fondamentalement que, quelle que soit la situation aujourd’hui, toute la famille libérale qui constitue une majorité dans ce pays va se retrouver. Et ce que Abdoulaye Wade disait : “Vous pouvez garder le pouvoir pendant 50 ans” va se réaliser parce que les libéraux sont majoritaires dans ce pays.
Les apéristes et d'autres estiment que vous vous positionnez comme potentiel porte-parole du président Macky Sall.
Je ne me positionne pour rien du tout. Je me positionne pour ce que je suis déjà : un ami, un militant et un fils fidèle au président Abdoulaye Wade. Je ferai tout ce qu’il me demandera de faire. Je ne poserai jamais un acte contre la volonté du président Abdoulaye Wade. Donc je ne me positionne pour rien du tout.
S'il vous était proposé d’être le porte-parole du gouvernement...
Je ne me positionne pour rien du tout. Si Abdoulaye Wade m'avait demandé d’être un planton au palais, je l'aurais fait. Tout ce que je fais, c’est avec et derrière Abdoulaye Wade que je le ferai. Je comprends mes amis de l’Alliance pour la République qui ont peut-être des problèmes communicationnels énormes. Ils pensent, peut-être comme d’autres Sénégalais, que lorsque cette responsabilité (de porte-parole du Président Wade) nous a été confiée, nous avons mené un travail important qui a abouti à des résultats positifs. Ce qui est le plus important dans le travail que nous avons mené auprès d’Abdoulaye Wade, c’est d'avoir permis l’accès des médias à la Présidence de la République. Nous avons toujours fait en sorte que toute la presse puisse à tout moment accéder à la bonne information. C’est fondamental. Quelqu’un me disait qu'avec Wade, c’était une seule personne qui était chargée de la communication, porte-parole de la présidence et chargée du sport. Aujourd’hui, cette tâche est répartie entre quatre hauts responsables au niveau de la Présidence et il y a toujours des problèmes. Donc si c’est pour cette raison que mes amis de l’Apr le disent, ils n’ont qu’à se tranquilliser, je ne cours derrière rien du tout et je ne suis candidat à rien du tout.
Comment se passe votre alliance avec le Rewmi ?
Je n’ai pas de connaissance de contact politique avec le Rewmi. Je l’ai décrié d’ailleurs. J’ai dit à mes amis rewmistes à l’occasion de l’élection du président du conseil régional : c’est inadmissible qu'Idrissa Seck ne puisse pas aller parler avec le coordinateur du Pds Oumar Sarr, de même qu'avec le président Abdoulaye Wade. Il est inadmissible que les députés de Rewmi ne parlent pas aux députés du Pds à l’Assemblée nationale. C’est leur choix, ils n’ont qu’à l’assumer. Nous faisons également notre choix et nous l’assumons. Nous pensons que nous sommes sur le bon chemin (car) le Pds est en train de se renforcer à tous les niveaux, aussi bien au niveau local qu’au niveau national. Pour nous, c’est le plus important ; chacun n’a qu’à faire son chemin et puis on verra.
Pensez-vous que les législatives se dérouleront sans le Rewmi dans votre attelage ?
Je ne sais pas comment les choses vont se passer. Chacun a son point de vue et chaque localité a ses réalités et on verra bien ce qui va se passer au plan local. D’emblée, on ne peut écarter ni l’Apr ni Rewmi. Il faut attendre de voir ce à quoi les discussions vont aboutir.