"Je suis dans le parti, je ne transhumerai pas"
OUMAR GUEYE, APRES SON EVICTION DE LA DIRECTION DE REWMI PAR IDRISSA SECK
Ceux qui s’attendaient à ce qu’Oumar Guèye quitte son parti, «Rewmi», suite à son éviction de la direction et notamment de son poste de Secrétaire national chargé de l’intérieur et des élections, par Idrissa Seck, peuvent bien déchanter. Le ministre de l’Hydraulique n’envisage en effet pas de bouger d’un seul iota. Il est, il reste et demeure membre de la formation politique dirigée par Idrissa Seck. Ce, même si ce dernier a pris la décision unilatérale de l’écarter. «Je suis dans le parti «Rewmi».
Mon appartenance à ce parti date de très longtemps. Je fais partie des membres fondateurs de ce parti. C’est moi-même qui ai déposé la déclaration pour le récépissé de Rewmi», a crié haut et fort, hier, Oumar Guèye, devant de nombreux militants venus assister à l’Assemblée générale organisée à son fief, à Sangalkam. Poursuivant, il ajoute : «Mon appartenance à ce parti ne dépend pas du poste que j’occupe à l’intérieur de ‘Rewmi’. Cette appartenance ne dépend pas du fait que je sois Secrétaire national ou membre du Secrétariat national.
Le Secrétariat national ne m’intéresse pas, car j’ai milité pendant longtemps dans ce parti sans occuper un seul poste». Et comme pour rassurer ses militants, il précise : «Je ne transhumerai pas. «Rewmi» n’appartient à personne, ce parti n’a pas de nom. Il n’est ni Diop ni Seck, encore moins Guèye. Il appartient aux militants qui sont les actionnaires». «Il est temps que notre parti fonctionne de manière démocratique»
Cependant, loin d’envisager de rester les bras croisés, le ministre de l’Hydraulique promet de tout faire pour que la démocratie s’installe dans «Rewmi». «Il est temps que notre parti fonctionne de manière démocratique. Je revendique cette appartenance, mais je veillerai à ce que le parti puisse fonctionner sur des modèles démocratiques. Je veillerai à ce que les méthodes de gouvernance de notre parti puissent changer, pour que la démocratie interne y prévale, pour qu’aucune décision ne puisse engager le parti sans que les militants puissent donner leurs avis». Car, pour lui, «une déclaration d’un responsable, fut-il le président de notre parti, sans concertation avec le parti, n’engage pas le parti.
Les déclarations récentes observées par le président de notre parti n’engagent pas le parti. Car n’ayant fait l’objet d’aucune discussion. Rewmi soutient le président de la République et le gouvernement d’Abdoul Mbaye». Oumar Guèye rame à contre courant de Idy et fait le bilan de Macky Sur ce point, Oumar Guèye est d’avis que les membres de la Coalition «Bennoo bokk yakaar» doivent soutenir le gouvernement en place. «Ce que nous devons faire, c’est soutenir ce gouvernement. Nous ne pouvons pas être membres d’une coalition, être dans le gouvernement et être dehors pour prendre un certain nombre de dispositions, pour envoyer un signal qui ne correspond pas à la réalité au sein de ce gouvernement. C’est la raison pour laquelle je ne peux pas m’associer à certaines déclarations, fussent-elles du responsable de notre parti». Condamnant visiblement les sorties récentes de son responsable national, il dit qu’il est de sa responsabilité de dire qu’il est inconcevable que nous puissions être dans le gouvernement et faire des déclarations comme celles qui ont été faites dans un passé très récent, vis-à-vis de ce gouvernement. Nous pouvons émettre des critiques constructives, mais elles doivent se faire dans un cadre normé, dans un cadre restreint».
Ainsi, martèle-t-il, «si le gouvernement n’avait pas travaillé pendant un an, ce qu’il fallait faire, c’est que les instances du parti se réunissent pour en tirer les conséquences. Mais nous ne pouvons pas être dans le gouvernement et en même temps nous attaquer au Premier ministre, au président de la République, au ministre des Finances. Ce système de fonctionnement n’existe dans aucun pays au monde. Donc, nous n’allons pas accepter cette expérience qui n’a pas sa raison d’être».
Rappelant le bilan de Macky Sall, il soutient qu’«à l’An un de ce régime, malgré le lourd héritage laissé par Me Wade de nombreuses réalisations peuvent être comptabilisées.
Parmi celles-ci, la baisse des denrées de première nécessité, plus de 34 milliards débloqués pour les semences, 3,9 milliards débloqués pour la sauvegarde du bétail, la couverture médicale universelle, la gratuité de l’hémodialyse, la réalisation de 50 forages, la réduction du train de vie de l’Etat».