''JE SUIS OBLIGÉ D’ALLER AVEC MIMI DANS LA MÊME COALITION''
ADAMA FAYE DE LA COALITION BBY GRAND-YOFF
Adama Faye, tête liste proportionnelle de la coalition Benno Bokk Yakaar à Grand-Yoff bat campagne avec confiance dans son fief à Grand Yoff. Trouvé au quartier général de leur coalition pour les besoins des élections locales, le jeune frère de la première dame Marième Faye Sall estime qu’il est obligé d’aller avec Mimi dans la même coalition car ils ont l’obligation de réunir les militants du parti.
Comment se passe la campagne électorale à Grand Yoff ?
Après trois jours de campagne, on regrette de ne pas avoir commencé plutôt. On regrette vraiment de ne pas avoir commencé très tôt parce que la demande est très forte. La population de Grand Yoff est restée longtemps sans voir des autorités communales. Donc si elle voit une nouvelle équipe pour régler ses problèmes, elle l’accueille à bras ouverts, avec joie et enthousiaste.
Khalifa Sall affirme ne pas avoir d’adversaires, qu’en pensez- vous ?
Vous savez, si Khalifa Sall dit qu’il n’a pas d’adversaires à Grand Yoff, moi je peux le comprendre parce que s’il reste pendant 5 ans sans venir dans une commune, s’il ne connait pas les problèmes de la commune, effectivement, il ne saura pas les adversaires qui sont dans cette commune. Donc c’est normal, je le comprends.
Mais on est là. On est des adversaires et on le respecte lui en tant qu’adversaire mais je comprends sa façon de parler. Il ne connait pas ses adversaires qui sont là à Grand Yoff.
Donc s’il n’est pas au courant des problèmes de Grand Yoff, évidemment il ne connaîtra pas les gens qui veulent briguer cette mairie. C’est normal parce qu’il est absent de cette commune.
Pouvez vous nous énumérez quelques uns des problèmes auxquelles les populations de Grand Yoff font face au quotidien ?
On est vraiment au courant des problèmes que rencontrent la population de Grand Yoff parce qu’on vit avec ces problèmes. On vit avec les populations de Grand Yoff. Celui qui dit qu’il n’a pas d’adversaire, il n’est pas au courant de ces problèmes.
Mais nous, nous sommes au courant et nous connaissons ces problèmes. C’est pourquoi on en a fait notre programme et on a confiance en ce programme. Et quand on passe partout, on voit que la population accueille avec la manière. Ce qui fait comprendre qu’elle adhère à notre programme.
A Grand Yoff, on rencontre plusieurs problèmes. Je ne parle même pas de l’insécurité, de problème d’infrastructures, de l’assistance de la mairie par rapport à sa population… Il y a beaucoup de problèmes dans cette commune.
Mais nous, nous allons accompagner la population, nous allons être proche d’elle, pour régler ces problèmes que j’ai énuméré tantôt.
Une fois que votre liste aura remporté les élections qu’allez- vous faire ?
Je suis candidat à la mairie et je maintiens ma candidature. Mais une fois à la mairie, on laissera le président décider. Mais cela ne m’empêchera pas de dire que je suis candidat. Mais le dernier mot reviendra au président.
Comment le Président a su vous réunir vous et Aminata Touré parce qu’il y avait une dualité très forte entre vous, au début ?
Vous savez, il peut y avoir des chocs de personnalité mais quand même, on est dans une famille. Et comme on dit souvent, le linge sale se lave en famille. Mimi est ma grande sœur. Le président est le patron du parti.
On a l’obligation de réunir le parti. Le droit de réclamer ma candidature, ne me donne pas le droit d’affaiblir le parti. Donc je suis obligé d’aller avec Mimi dans la même coalition mais cela ne m’empêche pas de poser ma candidature.
Pour le moment, comment se porte le duo Adama Faye/Aminata Touré ?
Le duo se porte parfaitement bien comme auparavant. Elle est ma grande sœur et je suis son jeune frère. Il n’y a pas de problème par rapport à cela.
On dit aussi que vous battez campagne avec de l’argent, comment jugez-vous cela ?
On a toujours besoin d’argent pour acheter du carburant. On a besoin d’argent pour acheter des flyers. On a besoin d’argent pour faire passer les informations.
Chaque campagne a besoin de moyens. On n’a pas besoin d’argent pour acheter la conscience des personnes. Ici à Grand Yoff, les citoyens ne sont pas achetés. On a tout juste besoin d’argent pour faire passer nos messages.
Et cela ce n’est pas un gros montant, c’est un montant normal que moi-même, qui suis homme d’affaire, peux régler sans problème.
Sans Mimi Touré est-ce que votre popularité à Grand Yoff n’allait pas souffrir ?
Quelle popularité ? Moi je n’ai pas besoin de ça. Mimi a ses militants, j’ai les miens et le cumul peut faire une bonne force de campagne. C’est pour cela que nous nous sommes réunis pour gagner cette élection.