"Je veux remettre le pays sur les rails"
Macky Sall sur la traque des biens mal acquis
Le chef de l’Etat a ré-exprimé sa ferme détermination à traquer les prédateurs des deniers publics. Profitant de la tribune du Daaka de Médina Gounass, Macky Sall dit n’être mû que par la volonté de remettre le pays sur les rails de l’émergence. Mais auparavant, le Président a clairement indiqué que l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée, tant qu’il sera chef d’Etat du Sénégal.
Le chef de l’Etat tient vraiment à se départir de l’affaire de légalisation de l’homosexualité qui lui colle à la peau. Il ne rate aucune occasion pour se faire comprendre. A Kolda pour les besoins du conseil des ministres délocalisé, il a dégagé en touche toutes les accusations lui prêtant l’intention de dépénaliser l’homosexualité. «Je n’ai reçu aucune injonction d’un Etat ou d’une quelconque Ong dans ce sens. Tant que je suis chef de l’Etat du Sénégal, il n’est pas question de dépénaliser l’homosexualité dans notre pays», a-t-il dit haut et fort à une délégation qu’il recevait. Reprenant ainsi la position qu’il avait exprimée dernièrement lors d’une réunion du Conseil des ministres. Une manière de répondre à l’opposition qui l’a acculé ces derniers jours, lui demandant de décliner sa position de manière claire et sans équivoque.
Samedi dernier, Macky Sall s’est rendu au Daaka de Madina Gounass : «Je suis certes chef de l’Etat, mais ici c’est le fils et le disciple qui est venu», a dit le Président tout en rappelant les relations qui le lient à Thierno Amadou Tidiane Bâ. S’exprimant en Pulaar, le chef de l’Etat est revenu sur la traque des biens mal acquis. Pour lui, il y a certes beaucoup de bruit, mais cela n’entamera pas sa détermination à instituer la reddition des comptes et à poursuivre les fossoyeurs des deniers publics : «Un pays ne peut pas se développer, lorsque ceux qui sont au pouvoir profitent de leur situation pour s’enrichir de manière illicite et impunément. Cela n’est pas bon pour un pays. Mais cette traque servira d’exemple à ceux qui auront en charge la destinée du pays. Ils sauront toujours que tout ce qu’ils feront sera passé au crible s’ils quittent le pouvoir».
Il ajoute dans le même sillage : «certains vont même jusqu’à m’accuser de vouloir me venger. Il n’en est rien, je ne suis mû que par le souci de remettre ce pays sur les rails.» C’était devant des milliers de disciples, venus participer à la retraite spirituelle du Daaka.
Institué depuis 1942 par El hadj Mamadou Seydou BA, le Daaka est une retraite spirituelle de dix jours, dans la forêt située à quelques kilomètres de la ville de Médina Gounass. Le Président a ainsi demandé au chef religieux de prier pour la paix et la prospérité du pays. Il a aussi rappelé les relations qui le lient au khalife dont les prières à son endroit ont toujours été exaucées.