KARIM ÉDIFIÉ DANS 21 JOURS
LA COUR SUPRÊME VIDE SON RECOURS LE 6 FÉVRIER
La Cour suprême a mis en délibéré jusqu’au 6 février prochain la requête de Karim Wade contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). L’institution qui devait se prononcer sur la question hier, jeudi 16 janvier, a en effet décidé de renvoyer son verdict.
Le pool d’avocats de Karim Wade, emprisonné depuis la mi-avril dans le cadre de la traque des biens dits mal acquis, avaient saisi la Cour suprême pour contester les décisions rendues par la Commission d’Instruction (CI) près de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Mes Ciré Clédor LY, Demba Ciré Bathily, Seydou Diagne et El Hadji Amadou Sall et cie demeurent en effet persuadés que le placement sous mandat de dépôt de l’ancien ministre d’Etat, non moins fils du Président sortant Me Wade, est sans fondement.
À quelques jours du verdict de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar, également saisie pour statuer sur l’affaire Karim Wade, et qui avait mis en délibéré la requête en annulation introduite par les avocats de Wade-fils pour le 21 janvier prochain, la défense du plaignant avait préféré porter la bataille judiciaire sur un autre palier.
La Cour suprême était donc attendue pour se prononcer sur l’inconstitutionnalité de la Crei et le recours portant sur les décisions de la commission d’instruction (Crei) qui avait de nouveau placé sous mandat de dépôt Karim Wade, après la découverte de 98 autres milliards par les commissions rogatoires dans des comptes en banque découverts dans la Principauté de Monaco. Pour les avocats de Karim Wade qui ont formulé le pourvoi en cassation, il n’y avait aucun respect des droits de la défense dans cette affaire ainsi que des textes internationaux signés par le Sénégal.