KARIM WADE, RIEN DE NOUVEAU SOUS LE SOLEIL DE MONACO
COMMUNIQUE DES AVOCATS DE L’ANCIEN MINISTRE D’ÉTAT

Les avocats de Karim Wade balaient l’opportunité de la nouvelle mise en demeure, portant sur 99 milliards, adressée à leur client par la commission d’instruction de la Cour de répression d l’enrichissement illicite (Crei). Dans un communiqué que SenePlus diffuse in extenso, ils réfutent l’apparition d’éléments nouveaux, en provenance de Monaco, dans le dossier concernant leur client. Lequel est détenu depuis cinq mois pour enrichissement illicite présumé, dans le cadre de la traque aux biens supposés mal acquis.
L'INTÉGRALITÉ DU COMMUNIQUÉ DES AVOCATS DE KARIM WADE
Alors que la loi sur la CREI dispose que l’instruction, de même que la détention, ne peuvent excéder 6 (six) mois, le procureur spécial près la cour de répression de l’enrichissement illicite, en violation de la loi sur l’extraction des détenus, a fait convoquer Karim WADE au siège de ladite cour pour lui permettre de prendre connaissance de prétendus éléments nouveaux dans le dossier de poursuites engagées contre lui.
Pendant deux jours, les 11 et 12 septembre 2013, Karim WADE a étudié le dossier mis à sa disposition en la présence et avec l’assistance de ses avocats qui, avec lui, ont constaté qu’il s’agit de documents que le procureur spécial a délibérément retiré du dossier de la procédure et constitués de pièces transmises par les autorités monégasques et du rapport dont l’auteur lui-même admet que les opérations qui y sont mentionnées n’ont aucun caractère contradictoire. Ce rapport, provisoire, est communiqué aux avocats pour recueillir leurs observations dans un délai de 10 jours : ce qui signifie qu’il ne peut, en l’état, provoquer aucune conséquence juridique.
Les documents consultés le disculpent totalement et confirment tout ce qui a été dit jusqu’à présent sur l’incapacité du procureur spécial de soutenir l’accusation.
En effet, il est incontestablement établi par les documents communiqués par la justice de Monaco et du rapport d’expertise dont l’auteur admet lui même qu’il n’est pas contradictoire que :
- Il n’y a aucune opération financière, comptable ou autre entre les comptes des personnes ou sociétés incriminées et un compte de Karim WADE.
- Aucune des sociétés visées n’a enregistré d’opération en paiement avec l’Etat du Sénégal ou un de ses démembrements ; en conséquence il ne s’agit donc pas d’argent public.
- Karim WADE, ni aucun membre de sa famille, n’est actionnaire directement ou indirectement d’aucune des sociétés visées, comme il n’est, ni ayant droit économique, délégataire de signature ou mandataire d’aucun compte des sociétés ou personnes physiques visées par le dossier d’accusation.
- Le solde des différents comptes bancaires concernés est à chiffrer à 8 (huit) milliards, au lieu des 99 (quatre vingt dix neuf) milliards qu’on a fait distiller dans la presse pour impressionner l’opinion.
Karim WADE ne bénéficie que d’un compte de placement, connu du procureur spécial et des autorités étatiques depuis le début des enquêtes préliminaires, et dont l’origine des fonds est tout aussi connue par les plus hautes autorités de l’Etat. Ce compte, alimenté par un don provenant du palais royal d’un état du golfe, n’a d’ailleurs enregistré aucun mouvement depuis son ouverture, le 09 juillet 2003.
Après avoir cherché partout, avec le concours effectif des états et institutions amis, le procureur spécial doit se rendre à l’évidence : il n’y a pas d’argent public détourné, pas plus qu’il n’y a de sommes colossales volées et placées à l’étranger.
Au lieu de demander la clôture de l’information et un non lieu que les faits imposent, l’accusation tente d’obtenir une nouvelle inculpation, pour les mêmes faits, dans le seul dessein de maintenir en prison Karim WADE qui, après cinq mois d’enquête n’est toujours pas entendu sur le fond par les juges de la commission d’instruction. Le procureur a donc fait une nouvelle mise en demeure pour 98 milliards 600 millions francs et porter ainsi le patrimoine imputé à Karim WADE à 800 milliards francs CFA.
Karim WADE exige toujours l’exécution des arrêts de la CEDEAO et l’application des dispositions de l’article 101 de la constitution du Sénégal qui consacre la compétence de la haute cour de justice.
Dakar, le 13 septembre 2013