KHALIFA SALL REPLIQUE AUX OCCIDENTAUX
REPROBATION DE L’IMMIGRATION
Se prononçant sur l’attitude des Occidentaux qui désapprouvent l’arrivée des ressortissants africains sur leurs terres, le maire de Dakar Khalifa Sall a estimé que l’immigration est d’abord intra- africaine. Et les Européens ont été les premiers à envahir le continent africains. L’édile de la capitale était hier, lundi 3 août à l’ouverture du séminaire régional de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua), une rencontre qui se tient à Dakar.
Le départ massif des Africains en direction des pays occidentaux ne doit pas être décrié. C’est le maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall qui pense ainsi. Hier, lundi 3 août, à l’ouverture du séminaire régional de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (Cglua) il a déclaré : «nous disons aux Européens qui lancent des cris d’orfraie face à l’immigration, que le phénomène est d’abord intra-africaine. Il y’a plus de migration dans nos pays, dans notre sous-région et dans notre continent que vers les autres pays».
Mieux, dénonçant toujours l’attitude des Occidentaux, l’édile de la capitale d’ajouter : «nous avons subi le premier flux migratoires. Les premiers à être venus chez nous, ce sont les Européens. Aujourd’hui qu’il y a une inversion parce que l’économie mondiale, la situation sociale ont fait que nos populations sont en quête d’un meilleur devenir, il faut que chacun fasse preuve d’ouverture». Par ailleurs, selon Khalifa Ababacar Sall, l’opprobre ne doit simplement être jeté sur les Occidentaux. Ainsi soutient t-il, «nous sommes interpellés, nous pays d’origine et de départ quant à notre capacité à retenir nos populations chez nous en leur offrant les conditions d’épanouissement». Khalifa Sall pense ainsi donc que les gouvernants africains doivent élaborer des politiques de développement capables d’assurer une protection sociale à leurs administrés.
Se prononçant par ailleurs sur la question du développement économique en Afrique, Khalifa Sall a fait savoir que cela ne peut être sans la prise en compte des préoccupations à la base. Selon lui, «il faut des politiques efficaces à la base pour prétendre à un développement». Pour autant, le maire de la capitale trouve que les autorités doivent communiquer avec les populations à la base car c’est à ce niveau que les préoccupations se manifestent.
Conscient de ce fait, le maire de Dakar a affirmé qu’il ne s’agit plus pour les dirigeants africains de contribuer au développement de l’Afrique mais d’assumer pleinement leur rôle. Khalifa Sall s’est dit par ailleurs convaincu de la place importante qu’occupe l’Afrique dans l’essor économique mondial. Toute chose qui devrait inciter les autorités locales à pousser les gouvernements à poser des actes forts garantissant un appui aux populations à la base.