L’ÉCOLE PUBLIQUE SÉNÉGALAISE MENACÉE
Un pays ne peut pas aspirer à l’émergence s’il n’a pas un enseignement de qualité. L’éducation et la formation constituent sans aucun doute une des bases de développement. Et on peut s’en glorifier que notre pays fasse partie des Etats africains qui bénéficient d’un enseignement de haute facture.
A titre illustratif, dans presque la quasi-totalité des grands organismes internationaux, siègent des Sénégalais qui ont fait tout leur cursus scolaire et même universitaire dans le public.
Actuellement, cette école publique va mal. Et le mutisme dont font montre les autorités en charge de l’enseignement est inquiétant. Ne se doutent-elles pas des conséquences que cela peut engendrer ? On dirait que non !
On note tout simplement une paralysie totale du système éducatif sénégalais avec des grèves répétitives des centrales syndicales. Et tout récemment, les enseignants du primaire ont emboité le pas à leurs homologues du moyen secondaire.
Paradoxalement, le ministre de tutelle fait la sourde oreille. Nul ne sait pourquoi. Ces grèves répétitives n’augurent rien de bon et laissent présager des lacunes énormes
chez les apprenants. Les revendications des enseignants doivent tout simplement être satisfaites ne serait-ce qu’en tenant compte des sacrifices énormes que font ces derniers. Par exemple, si on voit comment ils font leurs enseignements dans les régions à l’intérieur du pays, le corps enseignant mérite un traitement autre que l’actuel.
C’est un secret de polichinelle que l’école n’est pas une priorité pour nos gouvernants si l’on se fie aux nombreuses grèves notées actuellement, aussi bien dans le moyen-secondaire que dans le supérieur. Et pourtant, un protocole d’accord a été signé l’année dernière entre les deux parties. Et voilà, que nenni !!!
Les enseignants au Sénégal ne sont pas traités à leur juste valeur, si l’on se fie aux revendications de ces derniers. Et ailleurs d’aucuns, pas plus méritants, bénéficient de moult privilèges. Ce traitement malencontreux explique tout simplement ces grèves notées chez les enseignants. Et si cela perdure, l’école publique sénégalaise ira plus mal.
Cette école qui formait auparavant les plus hautes autorités de ce pays est en train d’être devancée par le privé.
Est-ce que dans le futur un fils de pauvre, n’ayant pas les moyens de fréquenter le privé, peut aspirer à de hautes fonctions dans ce pays ? On ne croit pas.
Chères autorités, le temps presse, des solutions définitives doivent rapidement être trouvées pour que l’école publique sénégalaise retrouve son niveau d’antan, celui qu’on lui connaît. Sinon ce sont les apprenants qui en seront les victimes.
Chères autorités, prenez l’exemple de l’université de Dakar, avec des années académiques désorganisées, du fait d’un quantum horaire insuffisant. La crise n’est pas encore profonde, et ce qui est sûr, c’est qu’une solution va bientôt être trouvée.
Aux autorités, je dirai d’enclencher des concertations avec les différentes centrales syndicales pour trouver un accord, et plus tôt le mieux sera.
Aux enseignants, je dirai de mettre en place un comité qui se chargera des négociations tout en rejoignant les classes. La grève doit être le dernier recours, car mettant en péril le niveau des élèves.
Donc penser plutôt au devenir de l’école publique sénégalaise.