"L’ÉTAT EST UNE CONTINUITÉ"
L’APR RÉPLIQUE AU MAIRE DE DAKAR-PLATEAU
Après la sortie accusatoire du maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye (photo) contre le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Diallo, le coordonnateur de l’Alliance pour la République (APR) dans la commune est monté au créneau pour prendre la défense de ce dernier. Face à la presse hier, Salif Keïta a dénoncé la "démarche politicienne" de l’édile par rapport à l’acte 3 de la décentralisation. "Aujourd’hui, les collectivités locales respectueuses des lois et règlements de notre pays ont déjà mis en place leurs budgets sans tambours ni trompettes. D’autres, adoptant une démarche de politique politicienne, avancent des arguments fallacieux mettant à nu leur incompétence à bien interpréter les dispositions du code" général des collectivités locales, déclare-t-il.
Communautés rurales et communes d’arrondissement étant devenues des communes de plein exercice, M. Keïta rappelle que "la mise en place de nouveaux budgets est une obligation légale" pour tous les maires. Sauf que, au niveau de Dakar-Plateau, il s’agit plutôt d’une affaire qui oppose le maire et une société privée portant sur 14 millions de francs Cfa et dans laquelle le ministre de l’Intérieur est accusé de "parti pris"’ en faveur d"’un tiers". Des "accusations graves", aux yeux du secrétaire général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ) car "l’Etat est une continuité". "Les communes sont des démembrements de l’Etat, il y a nécessairement un passif et un actif" que le maire doit assumer, indique-t-il.
Sur ce, il a invité le maire Alioune Ndoye à se concentrer sur ses "responsabilités", c’est-à-dire "la prise en charge correcte des préoccupations des populations de Dakar-Plateau." En outre, c’est "bientôt la rentrée des classes et nous osons espérer que cette année, la distribution des fournitures ne se fera pas sur la base de la présentation des cartes d’électeurs des parents mais sur des critères parfaitement démocratiques", dit-il.