L’agent immobilier Cheikh Diouf qui avait déjà purgé sa peine, risque encore 3 ans de prison
AYANT INTERJETE APPEL POUR UNE DIMINUTION DES DOMMAGES ET INTERETS
Reconnu coupable du délit de falsification de signes monétaires et contrefaçon, l’agent immobilier Cheikh Diouf, qui avait été condamné auparavant à 2 ans de prison, a encore purgé 6 mois de peine ferme pour escroquerie. Ainsi, après avoir purgé la peine, il a interjeté appel pour une diminution des dommages et intérêts. Si le tribunal suit les réquisitions du parquet général, il va lui décerner un mandat de d’arrêt et le condamner à 3 ans de peine ferme, car selon lui, le prévenu est un escroc.
En réalité, le prévenu avait vendu des terrains à quatre enseignants notamment Madiodio Diagne, Fatou Diagne, Pape Fall et Ousseynou Fall. Ces derniers qui lui ont donné, à tour de rôle, les sommes de 1,4 million, 1,5 million, 500 000 francs et 1,2 million francs Cfa en guise d’avance, devaient lui verser le reste après la vente. C’est donc dans ces circonstances que l’agent immobilier leurs a signé chacun une décharge, en leur faisant croire qu’il leur donnera l’acte de vente, après que l’argent soit au complet. Mais, selon lui, il a eu des problèmes avant même de muter les terrains. Ce qui fait qu’il avait été condamné à deux ans de peine ferme.
«Quand j’étais en prison, ils se sont précipités pour porter plainte, mais les terrains sont toujours là, s’ils en veulent toujours, je leur donne leur terrain et ils me complètent mon argent», dira-t-il.
Les parties civiles ont expliqué que le prévenu leur avait dit qu’il était en train de muter les terrains, mais depuis sa sortie de prison, il n’a pas réagi. C’est donc de guerre lasse qu’ils ont commencé à réclamer leur argent. Me Diaw qui assurait la défense de Cheikh Diouf a expliqué qu’il n’y a pas escroquerie dans cette affaire, du fait que son client a toujours les terrains mais ce sont les parties civiles qui ne veulent pas compléter le reste de l’argent. C’est pourquoi il a plaidé la relaxe avant de demander au tribunal de débouter les parties civiles de leur demande.
Le parquet a souligné que les 6 mois qu’il a purgé ne suffisent pas et il a demandé au tribunal d’infirmer l’appel et de le condamner à 3 ans ferme après lui avoir décerné un mandat d’arrêt.