L’ALLIANCE JËF JËL INSTRUIT LE REGIME DE MACKY
POLITISATION DU MINISTERE DE L’INTERIEUR…
L’Alliance Jëf Jël de Papa Ameth Keita persiste et signe dans sa posture de veille, par rapport à l’action du régime de Macky Sall. Appréciant la situation politique et sociale nationale, au cours de sa réunion de dimanche dernier, le parti anciennement dirigé par Talla Sylla n’a pas pris de gants pour mettre en demeure le pouvoir en place, notamment pour ce qui concerne le remaniement gouvernemental, la nomination d’un militant de l’Apr au ministère de l’Intérieur, voire la question des réformes institutionnelles.
Pour l’Alliance Jëf Jël ainsi, même s’il ne remet pas en cause fondamentalement l’ossature du gouvernement, «le remaniement ministériel confirme l’urgence à prendre en charge les préoccupations légitimes du peuple sénégalais». Il n’empêche que les compagnons de Pape Ameth Keita n’ont pu s’empêcher de relever, à l’issue de leur réunion d’instance, que « la composition et la taille du nouveau Gouvernement doivent obéir plus à une logique compétence et d’efficacité qu’à une volonté de recasement d’un personnel politique ». C’est cela qui serait la rupture prônée par le président de la République, ont-ils fait savoir dans la foulée.
La nomination d’Abdoulaye Daouda Diallo au ministère de l’Intérieur n’a pas également reçu l’onction de Pape Ameth Keita et cie. Pour le parti, le choix d’un politique partisan à la tête du ministère de l’intérieur «rompt, une nouvelle fois, la tradition de voir une personnalité neutre et indépendante à ce département chargé certes d’assurer la sécurité des personnes et des biens, mais également de préparer et d’organiser les opérations électorales et référendaires».
Pour autant, l’’Alliance Jëf Jël a tenu à préciser qu’il est plus qu’urgent de renforcer les mécanismes de contrôle et de suivi du processus électoral. Ce qui devrait passer par la pérennisation du Comité de veille du processus en question et par l’instauration d’un cadre permanent de concertation et de suivi du processus électoral entre les acteurs. Le but serait d’asseoir la confiance et d’aboutir aux consensus devant permettre d’engager des élections démocratiques et transparentes.
Se prononçant par ailleurs sur les réformes institutionnelles, économiques et sociales en vue de refonder la république, l’’Alliance Jëf Jël relève encore une fois leur caractère d’urgence d’autant qu’elles s’avèrent déterminantes pour « réhabiliter la démocratie, restaurer l'éthique de bonne gouvernance politique et économique et faire prévaloir nos vertus sociales ». Toutes choses qui semblent indispensables, selon l’’Alliance Jëf Jël, pour s’attaquer aux multiples problèmes que sont le chômage « galopant » des jeunes, la gestion « chaotique » du foncier, le malaise « chronique » des paysans, les effets néfastes des inondations avec leur lot de victimes…