L’Ascaser se veut un instrument au service de la collectivité
CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU SENEGAL
L’Association des cadres sérères (Ascaser) a tenu son Assemblée générale, samedi dernier, à l’Ecole nationale de développement sanitaire et sociale (Endss). C’était en présence de plus 150 participants, dont quatre ministres (Alioune Sarr du Commerce, Mbagnick Ndiaye des Sports, Augustin Tine des Forces armées et Amadou Tidiane Wone). A cette occasion, son président Alioune Sarr a décliné les trois objectifs visés par l’Ascaser. Parmi ces objectifs, il y a la contribution à l’effort de développement économique du pays.
«L’un des objectifs est le développement économique. Sans le développement économique, on ne peut rien envisager de meilleur. Et le Sérère exécute dans les trois «P» : paysan, pasteur et pêcheur. Vous allez dans les Iles, vous avez les Sérères pêcheurs, dans le Sine, vous avez les paysans. Vous avez également les Sérères pasteurs et éleveurs», renseigne le président de l’Ascaser.
Selon lui, il existe une expertise qui peut être mise à profit par la communauté sérère. «Dieu a fait que nous avons beaucoup d’ingénieurs et beaucoup de spécialistes qui engrangent une grande expérience dans ce secteur. Et nous allons apporter cette expertise et ce soutien aux collectivités locales dont ils sont originaires (…) Donc, l’association sera un instrument pour la collectivité locale, l’Etat. On doit accompagner ces collectivités. Parce qu’on ne peut pas accompagner le Sénégal en restant ici à Dakar».
Le premier objectif annoncé est la «solidarité au sein de la grande famille sérère». «Le Sérère est une communauté assez diversifiée. Sur le plan linguistique, vous avez cinq à six variantes. La première fois que nous mettons en place une association qui réunit toutes les variantes sérères. Ça c’est vraiment une donnée majeure qu’il faut saluer. Cette solidarité c’est aussi bien au niveau national qu’international. Vous savez que les Sérères sont partout dans le monde», poursuit M. Sarr.
Grâce aux liens de cousinage connus entre le Sérère et les autres ethnies (Diola, Pulhar et Lébou), l’Ascaser œuvre pour l’unité nationale. «Dans le processus de renforcement de l’unité nationale, cette association de Sérères entend apporter sa contribution. Parce que le Sérère a des réseaux extrêmement puissants installés par les ancêtres, qui exploitent le métissage culturel. Ce sont donc tous ces éléments que nous souhaitons mettre à la disposition de notre pays pour renforcer cette unité nationale. Mais également, aider à prendre compte la résolution de la crise casamançaise», explique-t-il sans oublier de penser aux Sérères qui «souffrent de la guerre au Mali et des problèmes inter-communautés, dans la Zone Nord».
Dans son intervention, Mbagnick Ndiaye, président de séance de la réunion, a demandé aux «membres de faire en sorte que l’association soit un groupe de lobbys fort qui contribuera à la construction de la nation et que les préoccupations de la communauté sérère soient prises en considération».
Avant la présentation des membres du bureau et du Comité directeur, une conférence a été animée par le professeur Pape Massène Sène. Le thème : «Place et rôle de la communauté sérère dans le renforcement de l’unité nationale» a suscité un engouement tel que des recommandations fortes ont été données pour éviter que le Sérère rate le «rendez-vous du donner et du recevoir».