L’ETAT ACCORDERA PLUS DE RESSOURCES A L'ENSEIGNEMENT ARABE
MODERNISATION DE L’ENSEIGNEMENT ARABE ET CORANIQUE
L’Etat renforcera les ressources financières et l’équipement des daaras. Le président de la République a fait l’annonce, hier, lors de la cérémonie de lancement du Projet d’appui à la modernisation des daaras (Pamod).
La politique d’inclusion initiée par le régime en place se matérialise dans le domaine de l’éducation. Le président de la République, a lancé, hier, le Projet d’appui à la modernisation des daaras (Pamod). Il a levé le voile sur les ambitions du gouvernement pour ce sous-secteur de l’éducation. « L’Etat doit veiller à la qualité des enseignements et à l’environnement des daaras. Nous allons renforcer les moyens financiers, humains et matériels », a assuré Macky Sall lors de cette cérémonie qui a vu la présence du ministre de l’Education, Serigne Mbaye Thiam, et des guides religieux comme Serigne Abdoul Aziz Sy Al-Amine de Tivaoune.
Le chef de la magistrature suprême a demandé aussi au gouvernement de prendre des mesures pour accélérer la construction des 64 daaras. « Le gouvernement doit prendre toutes les dispositions, en concertation avec Agetip, pour que les 64 daaras soient construites en même temps. J’exhorte les collectivités locales à apporter leur contribution au fonctionnement des daaras », a dit Macky Sall.
En tout état de cause, un nouveau jour se lève sur ce sous-secteur. Les acteurs sont en droit d’attendre une amélioration des enseignements avec un nouvel environnement plus propice à l’acquisition du savoir. « En diversifiant l’offre éducative inclusive, vous permettez au système éducatif de prendre effectivement en charge les questions émergentes telles que l’éducation à la citoyenneté, l’éducation religieuse », a apprécié Bakary Badiane, le président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (Fenapes). Dans la salle archi comble de Sorano, les arabophones ressentent une reconnaissance à ce sous-secteur oublié depuis les indépendances. Tous pensent déjà à la capitalisation de ces acquis. « Cet immense espoir doit nous amener à penser à la pérennité des acquis. En intégrant, dès le départ, le souci de pérennité, ce volet constitue un pilier fort solide sur lequel repose de réels espoirs », a confié le coordinateur du projet, Issakha Guèye, qui a remercié les responsables de la Banque islamique de développement (Bid).
Ce programme d’une durée de 5 ans traduit l’exemplarité des relations dynamiques entre le Sénégal et la Banque islamique de développement. L’institution lui accorde ainsi une enveloppe de 10 milliards de FCfa. « Ce projet est un chantier précurseur. Il doit être porté à l’échelle et servir de modèle à 15 pays qui en ont fait la demande. Les attentes sont immenses », a fait remarquer le représentant du président de la Bid, Daouda Mallé. La banque compte investir 200 milliards de FCfa pour la réalisation des projets structurants, en vue de soutenir les activités qui contribuent à la création des emplois et initiatives concourant à lutter contre la pauvreté. Au total, 13 projets bénéficieront des financements entre 2013 et 2015.