L’Etat cherche 50 milliards pour les infrastructures de transport, les inondations et l’énergie
EMPRUNT OBLIGATAIRE
Le ministre de l’Economie et des Finances a présidé, hier, la cérémonie d’ouverture de l’Emprunt obligataire d’un montant de 50 milliards de francs Cfa par appel public à l’épargne de l’Etat du Sénégal au taux de 6,5% pour la période 2013-2023. Amadou Kane a déroulé les actions prioritaires qui seront mises en œuvre grâce à cette levée de fonds.
«Il est important, sinon indispensable, d’indiquer à tous nos compatriotes et tous les investisseurs à qui l’Etat demande de venir participer au financement de notre économie, la destination des fonds qui seront levés», a déclaré Amadou Kane. Il a ensuite indiqué que «les fonds levés permettront de prendre en charge les préoccupations de nos populations, en particulier dans les domaines des infrastructures de transport, de l’énergie et de la lutte contre les inondations».
Ce sont des projets programmés en 2013 pour un montant de 6 milliards 110 millions, qui ont été sélectionnés en raison de leur fort taux de rentabilité économique et de leur impact social avéré. «Les ressources qui seront affectées aux infrastructures de transport devraient servir à assurer l’entretien pour une remise en état d’exploitation convenable d’un réseau de 1.816 km qui concerne toutes les régions pour un coût de 25 milliards de francs Cfa. De réaliser la construction de trois ponts de Matam pour un montant de 6 milliards 900 millions et la réhabilitation et la construction des ponts de Halwar et de Kédougou pour un montant de 3 milliards 600 millions. Et enfin, concourir à la réalisation du prolongement de la Voie de dégagement nord (Vdn) 2e section (Cices-Golf club Guédiawaye), la construction de la Vdn 3e section entre Golf club de Guédiawaye et Tivaouane Peulh, y compris la bretelle d’accès à Tivaouane Peulh, pour un montant de 3 milliards 700 millions», a expliqué Amadou Kane.
Pour ce qui est des projets à appuyer dans le domaine de l’énergie, le ministre de l’Economie et des Finances a souligné que «les ressources mobilisées devraient, pour un montant de 5 milliards, permettre de densifier et de moderniser partiellement le réseau de transport et de distribution de l’électricité en vue de remédier dans une certaine mesure aux délestages».
En ce qui concerne les inondations, «des ressources d’un montant 21 milliards 900 millions seront mobilisées pour poursuivre les travaux entamés dans le cadre du programme décennal». Il a renseigné que «ces financements seront consentis en faveur de la restructuration urbaine et la construction de 891 logements sociaux. Egalement, les préoccupations incidentes en termes de gestion des eaux pluviales et usées seront prises en charge, tant dans la région de Dakar, sur la Rn1 qu’à Touba».
Auparavant, M. Kane a rappelé qu’«il est primordial de relever que ce recours au marché financier vise à contribuer, au financement des opérations à la Loi de finances de l’année, autorisé par l’Assemblée nationale. Il s’agit ainsi d’une mobilisation de fonds adossée à un fondement législatif et qui, de plus, est revêtu du visa du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers». Il a noté qu’«il est offert aux souscripteurs un placement sûr, mais aussi rentable, car cette sécurité est assortie d’une opportunité de rentabilité intéressante (taux de coupon de 6,5%)».
«Le présent emprunt obligataire intervient dans un contexte où la solvabilité de l’Etat sénégalais, au demeurant bonne, a été renforcée. Il me plaît de vous annoncer que les fondamentaux économiques et budgétaires ont été améliorés comme en témoigne l'évolution de certains indicateurs», a conclu le ministre.