L’Etat du Sénégal et les Dubaiotes poursuivent les négociations
DOSSIER DUBAI-PORT WORLD
Malgré sa mise sous administration provisoire sur instruction de la Commission d’instruction (Ci) de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), Dubaï-Port World a entamé des pourparlers avec les autorités sénégalaises pour la renégociation des termes de la concession du terminal à containers du Port autonome de Dakar (Pad). Les discussions entre les deux parties se poursuivent bien que les dirigeants de Dpw aient promis de céder 24 milliards à l’Etat du Sénégal. En tout cas, c’est qu’a annoncé le Premier ministre Abdoul Mbaye hier en conseil des ministre.
Plus d’un mois après la promesse faite par les autorités de Dpw de verser à l’Etat du Sénégal 24 milliards en guise de ticket d’entrée qui n’aurait jamais été payé lors de la mise en concession du terminal à containers, les discussions entre les deux parties tardent à être bouclées. Comme nous le révélions dans une de nos précédentes éditions, l’heure est toujours aux négociations. Une situation que confirme que le Premier ministre. Abdoul Mbaye a informé hier le Conseil des ministres «de l’état d’avancement des négociations concernant le dossier Dubaï Port World». Explicitement, cela signifie que les pourparlers se poursuivent toujours entre les deux parties. Si les négociations entre les émissaires du sultan Bin Sulayem et le gouvernement de Macky Sall n’ont pas encore débouché sur un accord, c’est sans nul doute en raison des divergences de vue des plus hautes autorités sénégalaises sur les clauses de la révision de la concession du terminal à containers. Comme l’indiquait «L’As», le Président Macky Sall, le Premier ministre Abdoul Mbaye ainsi que le ministre des Finances Amadou Kane veulent se contenter des 24 milliards Fcfa promis par les Dubaiotes au titre de reliquat du ticket d’entrée. Ce dont ne veut pas entendre parler le ministre de la Justice Aminata Touré qui réclame les 10% de l’actionnariat de Dpw en plus du versement des 24 milliards Fcfa.
Macky demande l’audit de l’Aser
Les dirigeants de l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale (Aser) ont intérêt à avoir conduit de façon parfaitement orthodoxe les projets et programmes mis en œuvre par la structure. C’est leur seul moyen de dormir du sommeil juste. En effet, le Président Macky Sall a entrepris de voir plus clair dans les programmes réalisés par l’Aser. Plus prosaïquement, la boîte fera bientôt l’objet d’audit. En conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a invité le gouvernement à engager sans délais l’audit organisationnel, technique et financier des projets et programmes d’électrification rurale mis en œuvre par l’Aser.
Mise en œuvre d’un programme autoroutier
Le volet infrastructures routières a occupé une place centrale dans la communication du président de la République hier lors du conseil des ministres. Et c’est pour annoncer qu’il compte mettre en œuvre un programme autoroutier dont le rôle sera essentiel dans l’émergence du pays en permettant la liaison des principaux pôles générateurs de croissance. Ce programme sera constitué de deux axes prioritaires. Le premier est Aibd-Mbour-Diamnadio-Thiès-Touba-Fatick-Kaolack. Tandis que le deuxième axe est Thiès-Saint Louis. A cet effet, Macky Sall a engagé le Gouvernement à assurer, à partir de 2015 un objectif minimal de 50 km d’autoroutes par an.
Toujours dans le cadre des infrastructures routières, Macky Sall considère que la priorité devra être accordée à l’amélioration de la densité du réseau revêtu (2,5 km sur 100 km2, contre 170 pour l’Europe) qui, parce que faible, constitue une limite à l’atteinte du taux de croissance élevé. Considérant le désenclavement et l’accessibilité des zones rurales comme « une préoccupation majeure », il a invité Abdoul Mbaye et son équipe à accélérer le projet de réalisation de 1500 km de pistes de production dans le pays à partir de 2014.
Concernant le domaine spécifique du transport routier, le locataire du Palais plaide pour l’adoption de nouvelles normes afin d’améliorer le service de transports voyageurs. Ce qui suppose des véhicules adaptés et des gares routières modernes.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a demandé à son gouvernement d’engager une réflexion pour l’instauration du permis à points. Une manière de mettre un terme à la fraude à grande échelle constatée dans la délivrance des permis de conduire. Il souhaite également que les conditions d’obtention du permis de transport en commun tiennent désormais compte de l’âge des conducteurs. Ce qui permettra de réduire les accidents de la circulation.