L’Etat et les acteurs se fixent une feuille de route
DROITS DE L’HOMME
Le comité des Sénégalais des droits de l’homme a tenu, hier, une conférence dans un hôtel de la place. Face à la presse, ils ont décliné leur feuille de route tout en s’engageant à travailler avec l’Etat. À l’issue de cette rencontre, l’Etat a été représenté par Mme le ministre de la Justice, Aminata Touré.
Se donner la main pour venir en aide à la population tout en préservant la dignité humaine, tel est l’objectif du comité sénégalais de droit de l’homme en partenariat avec l’Etat du Sénégal.
Hier, face à la presse, ils ont montré leur engagement à venir en aide aux gens qui en auront besoin. Selon le président dudit comité, Alioune Tine, «en réalité, nous remercions le Bon Dieu. Le séminaire a bien commencé avec la participation des représentants de l’Etat, la société civile, l’organisation des femmes, des jeunes, coutumiers et religieux. Nous avons abouti à des recommandations fortes concernant la refondation du comité sénégalais des droits de l’homme, du mandant, les moyens, les possibilités d’auto-saisines et les différentes contributions des droits de l’homme.» Par ailleurs, il poursuit : «Nous avons été très satisfait par la réception et le commentaire du gouvernement du Sénégal ; en particulier le ministre de la Justice qui a affirmé que le gouvernement va s’engager à accompagner les droits de l’hommiste dans leur démarche.»
En affirmant, le soutien et leur engagement, le ministre de la Justice, Aminata Touré déclare : «Je voulais féliciter le comité et son président pour leurs objectifs sans complaisance qu’ils en ont fait». «Je regrette la dégradation de note du Comité. Le Sénégal est connu en Afrique et dans le monde entier par sa démocratie. Vu qu’on se trouve au niveau B, c’est déplorable. Mais le gouvernement s’est engagé à travailler avec le comité. Nous comptons respecter nos engagements, pour qu’il soit un comité indépendant. Cette indépendance va promouvoir les droits de manières autonomes en soutenant les citoyens dans leurs quêtes de réalisation des droits humains, en interpellant le gouvernement tout en encourageant Alioune Tine dans ses progrès», soutient-elle.
Dans un autre registre, elle déclare que «lorsque les droits de nos citoyens sont violés ou bafoués, le comité peut être constitué de partie civile pour les soutenir. C’est un mécanisme important et je pense pour le soutenir, il faut le renforcer par la consolidation de notre gouvernement».
En répondant aux journalistes sur le recul de la démocratie au Sénégal, elle avance ceci : «Nous avons hérité cette situation, il faut le comprendre. Mais il ne faut pas confondre deux choses : le comité avec sa prise en charge et la démocratie sénégalaise. Il ne faut pas faire un lien immédiat. L’Etat a pris l’engagement de rehausser le comité pour lui faire retrouver sa place et son dynamisme», affirme-t-elle.