L’Etat sécurise les «jakarta» de la mort à Thiès
DISTRIBUTION DE CASQUES ET GILETS DE SECURITE
Les motos jakarta sont maintenant entrées de plain-pied dans les habitudes thiessoises en matière de transport. Mais au fil du temps, elles sont également devenues de véritables engins de la mort. Pour les sécuriser, l’Etat a entrepris hier une distribution de casques et de gilets de sécurité à Thiès.
Les conducteurs de motos jakarta font partie du décor quotidien dans les rues de Thiès. En effet, un millier de moto jakarta arpentent quotidiennement les différentes artères de la ville, dans le cadre du transport urbain. Ce qui arrange une bonne frange de la population. Mais les jakarta sont également à l’origine d’accidents mortels de la circulation. Car à Thiès en l’espace de deux mois, une dizaine de morts et plusieurs blessés graves ont été répertoriés. Pour symboliser d’ailleurs la récurrence des cas d’accident causés par les jakarta, une salle du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Ndiéguène est appelée par les usagers salle jakarta.
Ce n’est pas le seul problème lié à la circulation des Jakarta. D’autant que pour Abdou Diakhaté, président régional des chauffeurs de Thiès, il y a ce qu’il appelle une concurrence déloyale à leur endroit de la part des motos taxis. Il s’agit, selon lui, d’un phénomène qui doit être traité avec sérieux dans la mesure où les motos sont généralement conduites par des jeunes de moins de 18 ans.
Pour le ministre des Infrastructures et des Transports Thierno Alassane Sall qui a entrepris hier une opération de distribution gratuite de casques et de gilets de sécurité sur la promenade des Thiessois, les motos jakarta sont devenues un mal nécessaire. En conséquence, il convient maintenant de les organiser de les professionnaliser.
Selon lui, le gouvernement ne prévoit pas d’organiser ce transport pour le perpétuer, parce qu’il a des projets très structurants dans le domaine de la prise en charge de l’emploi des jeunes. Avec les accidents, indique-t-il, il se pose un problème général de sécurité routière au Sénégal, et dans la plupart des cas c’est le facteur humain qui est indexé.
D’où la nécessité à ses yeux, de changer les textes, de les appliquer sans faiblesse mais également sans méchanceté. Les casques distribués aux conducteurs de motos jakarta sont légers et adaptés à la chaleur grâce à leurs aérations.