L’INTEGRITÉ, LA VERTU CARDINALE D'UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Dakar, 02 juin (APS) - L’intégrité a fait l'objet d'un consensus chez les quatre panélistes invités mardi par le Laboratoire de l’imaginaire de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN)-Cheikh Anta Diop de Dakar à définir les qualités du candidat idéal à la prochaine élection présidentielle sénégalaise.
Le journaliste Mame Less Camara, formateur au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et l’universitaire Mamadou Sy Tounkoura ont présenté chacun quatre critères ou qualités que doit avoir tout potentiel candidat à la présidence de la République.
Le secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), Aboubacry Mbodj, et le juriste Mouhamadou Bâ ont fait le même exercice.
Le Laboratoire de l’imaginaire de l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN)-Cheikh Anta Diop avait invité les quatre panélistes à faire cette réflexion.
Ils ont mis en exergue la notion d'intégrité, dans les exposés qu’ils ont présentés à tour de rôle aux participants du panel.
''Probité et compétence'', ''intégrité'', ''éthique de responsabilité'', ''indépendance et impartialité'' sont les quatre critères proposés par le secrétaire général de la RADDHO.
A la prochaine élection présidentielle, les Sénégalais doivent s’employer à élire un candidat ''incorruptible'', c’est-à-dire intègre, selon Aboubacry Mbodj.
Parmi les quatre critères présentés par le juriste Mouhamadou Bâ se trouvent ''le patriotisme'', ''l’âge (35 à 70 ans)'' et ''l’intégrité''. Dans l'entendement de M. Bâ, l’intégrité recouvre à la fois les notions d’''honnêteté'', de ''sincérité'' et de ''transparence''.
Mamadou Sy Tounkoura estime que le président de la République doit être un ''formidable promoteur économique et culturel'', ''une source d’inspiration'', quelqu’un qui s’éloigne de ''la politique politicienne'', etc.
Mame Less Camara a présenté ''la justice, le courage et l’humilité'' parmi quatre critères. La justice, c’est à la fois ''l’équité, la fiabilité, l’intégrité et le respect des engagements politiques'', selon lui. ''Ce serait dommage qu’un seul de tous ces critères manque à un président de la République'', a-t-il souligné.
Plusieurs intervenants, dont les professeurs Abdoulaye Elimane Kane et Ibrahima Sow, chef du Laboratoire d’imagerie de l’IFAN-Cheikh Anta Diop, ont également souligné l’importance de l’intégrité chez un chef d’Etat.