L1: de Nice à Porto, la semaine qui a tout changé pour le PSG

<p>Sacré dimanche champion de France, le Paris SG n'était pourtant que 4e le 1er décembre après une défaite à Nice ayant fragilisé à l'extrême Carlo Ancelotti, qui prenait alors une série de décisions majeures aboutissant trois jours plus tard à une victoire fondatrice contre Porto.</p><p>La saison parisienne a peut-être basculé là, entre la Côte d'Azur et le Parc des Princes, à un moment où étaient apparus quelques doutes: ce richissime PSG pouvait-il vraiment passer une deuxième fois à côté du titre en L1 ?</p><p>C'est le grand mérite d'Ancelotti d'avoir alors pris la mesure de la situation et d'avoir trouvé les solutions pour remettre son équipe dans le sens de la marche, alors même que la machine à rumeurs (Mourinho, Wenger, Guardiola...) tournait déjà à plein régime et que le mécontentement de l'actionnaire était chaque jour plus palpable.</p><p>Le mois de novembre avait en fait déjà été pénible avec deux défaites et un nul pour une seule victoire en L1 (contre Troyes, déjà relégable), en plus d'une élimination en Coupe de la Ligue à Saint-Etienne.</p><p>Quinze jours avant Nice, il y avait surtout eu la très embarrassante défaite au Parc contre une équipe de Rennes ayant joué plus d'une heure à dix et 40 minutes à neuf (2-1).</p><p>Mais au Ray (15e journée), Paris touche le fond avec une absence quasi totale de discipline collective et des errances défensives invraisemblables pour un effectif de ce niveau.</p><p>Battus 2-1, les coéquipiers de Thiago Silva et Ibrahimovic se retrouvent 4e, à 5 et 3 points de Lyon et Marseille, et même devancés par Saint-Etienne à la différence de buts.</p><p>"En ce moment, c'est toute l'équipe qui m'énerve. Ce n'est pas possible de perdre trois fois en cinq matches", lâche en conférence de presse un Ancelotti furieux. "Je vais trouver des solutions radicales dans le management", ajoute-t-il.</p><p>La première de ces "solutions radicales" sera tactique, avec la mise en place d'un 4-4-2 tout sauf révolutionnaire mais qui va pourtant métamorphoser l'équipe de la capitale.</p><p>Auparavant, que ce soit en 4-3-2-1 (son fameux "sapin de Noël") ou en 4-3-1-2, Ancelotti n'était jamais parvenu à tirer le meilleur de son groupe.</p><p>Avec ce système basique, il va y parvenir, trois jours seulement après la déroute niçoise, contre Porto lors de la 6e journée de la phase de poule de Ligue des Champions.</p><p>"J'ai un bon feeling pour ce match", assure d'ailleurs le technicien italien avant la partie, qui n'a pour seul enjeu sportif que d'assurer la première place du groupe, mais qui pourrait aussi lui coûter la sienne.</p><p>Paris s'impose 2-1 à l'issue d'une prestation courageuse et solidaire à défaut d'avoir été géniale. Mais l'attitude au moins a changé et Ancelotti ne reviendra plus sur son choix du 4-4-2.</p><p>Celui-ci a le mérite d'apporter du poids offensif en ajoutant un deuxième attaquant aux côtés d'Ibrahimovic, plus libre alors de décrocher et d'organiser le jeu offensif.</p><p>Il s'accompagnera aussi de plusieurs choix forts d'Ancelotti, comme l'intégration express de Lucas à son arrivée début janvier, ou la confiance accordée à Pastore en tant que milieu gauche, l'Argentin acceptant de son côté de se faire violence dans le travail défensif, indispensable dans cette organisation.</p><p>La suite sera limpide avec six victoires d'affilée et une série de 14 matches sans défaite jusqu'à un revers à Sochaux mi-février. Passée tout près de s'enrayer, la machine parisienne était en fait lancée.</p>