L1: Le relâchement, principal ennemi du PSG

Après être passé près de sa première défaite de la saison à Saint-Etienne (2-2) dimanche, le Paris SG sait que cette piqûre de rappel doit lui permettre de ne pas céder au relâchement, son principal ennemi.
"Vu la série qu'on fait (invincibilité en cours de 30 matches, alors que le record du club culmine à 37, ndlr), le principal danger qui nous guette c'est le relâchement. Si on ne se relâche pas on peut continuer cette série. Il faut combattre ça", admet ainsi Laurent Blanc, avant la réception de Lorient vendredi pour la 12e journée de L1.
Il faut dire que le déroulement du match à Saint-Etienne, où le PSG a été mené de deux buts pendant plus d'une heure avant de refaire son retard en seconde période (en supériorité numérique après l'exclusion de Lemoine), a donné quelques sueurs froides à l'entraîneur parisien peu habitué depuis le début de saison à voir son équipe si fébrile et autant bousculée.
"C'était un match difficile, ils ont mieux joué que nous, nous on a juste mal joué. Ce match a montré qu'on pouvait encore commettre des erreurs", abonde son milieu Thiago Motta.
Le symbole malheureux des travers parisiens dans le Forez a été Marquinhos, auteur de deux gros ratés ayant entraîné les deux buts de l'ASSE.
"Des erreurs, il en fera encore. Il a 19 ans. Il a une énorme marge de progression", excuse Blanc.
Ce qui n'épargne pas au Brésilien un léger recadrage de son coach: "Dès qu'on se laisse un peu aller, comme par hasard, le match d'après on fait des erreurs. Il a passé un mois et demi euphorique, avec des louanges méritées, une convocation en équipe du Brésil à huit mois du Mondial. C'est bien mais il doit se remettre au travail, peut-être inconsciemment il s'est un peu relâché."
"Capacité de réaction"
"Relâché", "relâchement", le mot sous ses différentes déclinaisons revient comme un leitmotiv dans les propos du "Président".
"Ce discours, je l'ai depuis le début de saison car Paris est champion en titre, après une excellente saison. Et ce discours est encore plus présent, car on réalise cette série", insiste Blanc.
L'ancien défenseur central des Bleus n'est guère "intéressé" par la perspective de battre le record d'invincibilité du club, beaucoup plus par les "objectifs fixés" à relever.
A Geoffroy-Guichard, Blanc a noté des "erreurs inhabituelles techniquement". Thiago Motta, lui, tient à souligner "la capacité de réaction de l'équipe". "Ce qu'on va devoir faire, c'est de ne pas se mettre dans une situation qui nécessite ce type de réaction", décrypte l'Italo-Brésilien.
Un pragmatisme partagé par Blanc: "Ce qui pouvait arriver de mieux aurait été de battre Saint-Etienne. Mais on n'a pas pu le faire. La physionomie de la rencontre a fait en sorte qu'on a été très bon sur le plan mental, c'est une qualité qu'il faut avoir, surtout avec les échéances à venir".
Mais pour l'entraîneur parisien, "si les joueurs ont tous des qualités mentales, encore faut-il les mettre ensemble". "Le problème c'est de les concentrer pour faire un collectif fort", martèle-t-il encore.
"Lors du trophée des champions (remporté contre Bordeaux 2-1), à Marseille (victoire 2-1, également après avoir été mené), oui, on a eu ces qualités, il faut les cultiver, les travailler. On ne peut pas se reposer sur cet acquis-là", insiste Blanc décidément soucieux de prévenir toute autre forme de laisser-aller.