LA CBAO S’ENGAGE ET MISE SUR LA MOBILISATION DE LA DIASPORA
FINANCEMENT DU PLAN SÉNÉGAL ÉMERGENT
L’Etat peut compter sur la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (Cbao-Sénégal) pour le financement du Plan Sé- négal émergent (Pse). Cette banque mise aussi sur une plus grande mobilisation de l’épargne des Sénégalais de la diaspora qui « va être un élément moteur dans la mise en œuvre du Pse », a déclaré l’administrateur directeur général de la Cbao, Abdel Krim Raghni.
La Compagnie bancaire de l’Afrique de l’ouest (Cbao-Sénégal) du groupe Attijariwafa Bank, a organisé, hier, son traditionnel cocktail pour présenter ses vœux à ses clients mais également décliner ses perspectives.
Peu avant de s’adresser à ses invités, l’administrateur directeur général de la banque, Abdel Krim Raghni, a abordé, avec la presse, sa vision du Plan Sénégal émergent(Pse) qui constitue, à ses yeux, « une vision très importante pour montrer le chemin etles projets que le Sénégal souhaite réaliser afin d’asseoir une croissance importante d’au moins 7 % à partir de 2017 ».
Aussi, en tant que banque, la Cbao, selon son responsable au Sénégal, a, en vue, une contribution efficace à la réalisation de ce plan stratégique pour mettre le pays sur les rails du développement. « Généralement, les opérateurs parlent beaucoup de ce que les autres font mais ils proposent rarement ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes.
Alors, nous, en tant que banque, nous souhaitons d’abord que le système bancaire accompagne ce Plan de la manière la plus forte », a indiqué M. Raghni.
Mobiliser l’épargne de la diaspora
Plusieurs responsables de banques se sont déjà exprimés en faveur de ce plan, mais la Cbao, selon son administrateur, «a voulu souligner et confirmer le plein et entier engagement de son institution pour accompagner le financement du Plan Sénégal émergent.
L’administrateur directeur général de laCbao en a profité pour faire un vibrant plaidoyer sur la mobilisation de la diaspora. «On a souvent tendance à oublier la diaspora parce que, comme sont nom l’indique, elle est absente.
La diaspora, pour des pays comme le Sénégal, représente une composante importante de la société », estime Abdel Krim Raghni. Aujourd’hui, poursuit-il, au regard des chiffres, la moitié du déficit de la balance des paiements est couverte par le rapatriement de la diaspora.
Les Sénégalais établis à l’extérieur ont envoyé au pays environ 833 milliards de FCfa en 2013, soit près de 11 % du Produit intérieur brut (Pib), contribuant ainsi à la couverture de la moitié du déficit du compte courant. De l’avis de M. Raghni, la diaspora constitue, aujourd’hui, le premier poste de revenus du pays.
«Cette diaspora va être un élément moteur dans la mise en œuvre du Pse et l’on ne peut y arriver que si on lui donne l’importance qu’elle mérite », estime-t-il.
«Le Sénégal, en tant qu’Etat, a fait ce qu’il doit faire : c’est-à-dire qu’aujourd’hui, à l’image d’un certain nombre de pays, il a fait connaître, au mois de février dernier, son Plan (Ndlr : rencontre au Groupe consultatif de février 2014 à Paris).
Il appartient maintenant à l’ensemble des partenaires de valoriser cette diaspora, de lui donner l’envie de continuer à renforcer son accompagnement du pays ». Dans son plan d’action stratégique, la Cbao, selon son administrateur, a décidé de faire du service de la diaspora une priorité stratégique de ses activités.