LA CCSS DÉTERMINÉE À CROISER LE FER AVEC MACKY
La Confédération des centrales syndicales sénégalaises (CCSS), réunie hier, mercredi 1er mai au stade Iba Mar Diop, à l’occasion de la célébration de la journée internationale du Travail, s’est engagée a affronté le gouvernement afin que celui-ci tienne toutes les promesses électorales président de la République.
Le temps d’observation accordé au gouvernement de Abdoul Mbaye par la Confédération des centrales syndicales sénégalaises (CCSS) est épuisé. Dorénavant, le gouvernement est appelé à choisir entre la confrontation ou la résolution des problèmes, jusqu’ici restés entiers, a déclaré, hier, mercredi, 1er mai, au stade Iba Mar Diop, Mamadou Diouf, porte-parole du jour de ladite Confédération. Car, il estime que le temps de grâce, accordé aux nouvelles autorités, est épuisé.
Devant le pupitre, tous les responsables du mouvements syndical national (jeunes et femmes), affiliés la CCSS ont tour à tour laissé entendre qu’après un an de magistère, le gouvernement d’Abdoul Mbaye n’a pas pris encore à bras le corps les vrais problèmes des populations sénégalaises, notamment la fin des délestages, la réduction des prix des denrées de premières nécessités, le chômage des jeunes et l’absence de dialogue social, la non revalorisation des pensions de retraites, entre autres.
Constituée de 28 organisations syndicales, la CCSS est composée de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (CNTS/FC), de l'Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), la Confédération des syndicats autonomes (CSA) et l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS). Cette nouvelle force syndicale a dit oui à une union des cœurs pour engager et remporter toutes les batailles d’ordre sociales. Après avoir entendu religieusement les discours des présidents de mouvements des jeunes et des femmes, Mamadou Diouf a déclaré «l’unité est une exigence. Nous sommes engagés à aller dans cette voie».
Des milliers de travailleurs ont répondu à l'appel de la CCSS. Certains d'entre eux portaient des pancartes réclamant la ratification, par l’Etat du Sénégal, de certaines conventions internationales relatives au Droit du Travail mais aussi à la baisse des prix des denrées de consommation de base. Ils réclament aussi l'amélioration des conditions de Travail, le respect des conventions collectives et des Droits syndicaux par les employeurs, le renforcement du dialogue social, etc.
«La question que nous posons en tant que travailleurs et travailleuses, au sortir de ce rassemblement, c'est de savoir si nous sommes prêts à faire face au gouvernement. Le gouvernement refuse le dialogue, il continue la politique de la vie chère, des délestages et l'absence de dialogue social», a soutenu M. Diouf. Il a appelé les travailleurs à mener la «lutte», dans le but d'amener les employeurs à améliorer leurs conditions de travail.
A cette rencontre le gouvernement s’est fait représenter par une délégation qui avait à sa tête le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, et celui de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy. Etaient présents à cette manifestation Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho, ministres-conseillers à la présidence de la République et l'ancien ministre et Secrétaire général de l'Union pour le Renouveau démocratique (URD, opposition), Djibo Leyti Kâ.