LA CENTIF ANNONCE DES MANUELS DE PROCÉDURE POUR LE SECTEUR NON FINANCIER
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Dakar, 4 sept (APS) - La Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) envisage d'élaborer des manuels de procédure au profit du secteur non financier, dans le but de mieux intéresser à ses activités les acteurs encore rétifs à lui communiquer des informations.
"Dans le but d'amener tous les assujettis à remplir leurs obligations en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, la CENTIF envisage de poursuivre, en 2014, sa campagne de sensibilisation en direction de certaines catégories d'entre eux qui, jusqu'ici, ne lui communiquent pas des informations", écrit-elle dans son rapport annuel pour l'année 2013.
Il s'agit notamment de "structures du secteur non financier, connues sous l'appellation d'entreprises et professions non financières désignées (EPNFD), pour lesquelles, au terme de cette campagne, des manuels de procédure devront être élaborés, en collaboration avec les organes de contrôle, afin de faciliter leur collaboration avec la CENTIF".
Elle annonce que dans les années à venir, ses activités "porteront l'empreinte des évolutions en cours aux niveaux national, sous-régional et international en matière de renforcement de la gouvernance" financière.
Les activités de la CENTIF pour l'année 2014 "vont s'inscrire dans le cadre de la réalisation de son plan d'actions annuel, lui-même élaboré sur la base du projet de Document de stratégie nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, pour la période 2013-2017", précise-t-elle.
"Les points saillants de ce plan sont, outre le renforcement des capacités des membres et du personnel administratif et technique, la finalisation du projet de loi uniforme devant permettre d'améliorer le dispositif juridique en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme", lit-on dans le rapport de cette cellule de renseignement financier (CRF) de type administratif, placée sous la tutelle du ministère de l'Economie, des Finances et du Plan.
Selon la CENTIF, cela permettrait au Sénégal de "davantage se conformer aux normes internationales dans ce domaine et optimiser le système d'échanges d'informations entre les acteurs au niveau national".
"Plus globalement, relève le document, le Sénégal est appelé à prendre toute la mesure des recommandations révisées du GAFI (Groupe d'action financière) relatives à l'obligation, pour les Etats, d'évaluer et de maîtriser les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme".
Le GAFI est responsable de l'élaboration des normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Ses recommandations permettent d'évaluer le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme de chaque pays, par l'entremise d'un processus d'évaluations mutuelles. Le GAFI a publié ses normes internationales révisées le 16 février 2012.