LA CNTS/FC INVITE L’ÉTAT À PRENDRE SES RESPONSABILITÉS
DES MILLIERS D’EMPLOIS MENACÉS À LA SUNEOR, AUX ICS…
La Suneor et les ICS traversent depuis quelques années une crise sans précédent. Et si rien n’est fait, des milliers d’emplois sont menacés de disparaître. La CNTS/FC qui sonne l’alerte, invite l’Etat à prendre ses responsabilités. Avant qu’il ne soit trop tard.
La confédération nationale des travailleurs du Sénégal, force du changement (CNTS/FC) sort de sa réserve et se prononce sur les difficultés notées dans certaines entreprises qui constituent le fleuron de l’économie sénégalaise. En conférence de presse hier, le secrétaire général de la CNTS/FC a évoqué la situation précaire des ICS, de la Suneor, de la SOMETA de Sébikotane, entre autres. Cheikh Diop (photo) a insisté sur la “situation préoccupante de la Suneor”.
En ce qui concerne les ICS, il a demandé aux autorités sénégalaises de se pencher sur la situation, avant qu’il ne soit trop tard. Idem pour la Suneor de Diourbel, il renseigne que les difficultés ont commencé à se faire sentir après que cette société a été privatisée.
“Avec la gestion calamiteuse du repreneur Abass Jabert, des centaines d’emplois sont aujourd’hui fortement menacés, de même que la filière arachidière elle-même. L’Etat doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de Jabert”, invite-t-il.
Concernant les ICS, le secrétaire général de la CNTS lance une alerte : elles vivent une “situation qui ne peut plus durer, sinon des milliers d’emplois risquent d’être perdus”. C’est la même situation alarmante à la SOMETA de Sébikotane, selon Cheikh Diop.
Dans cette société, dit-il, “la direction persiste dans son entêtement à licencier des dizaines de travailleurs dont le seul tort consiste à s’organiser pour défendre leurs droits et leur sécurité au travail”. Face à cette situation, la CNTS/FC promet de soutenir les travailleurs qui sont les plus exposés.
“Depuis la conférence sociale, rien n’a été fait”
Par ailleurs, Cheikh Diop dénonce le mutisme des autorités, depuis la fin de la conférence sociale qui avait suscité beaucoup d’espoir. Aucun acte significatif, selon lui, n’a été posé depuis lors. Tous les engagements pris lors de cette rencontre présidée par Macky Sall restent aux oubliettes. Le syndicaliste en veut pour preuve la “généralisation de la retraite à 60 ans qui a été la décision phare prise par le chef de l’Etat.
“Force est de constater aujourd’hui que rien n’a été fait. Depuis lors, des milliers de travailleurs sont partis à la retraite, sans bénéficier de cette proposition qui avait suscité une réelle approbation de la classe sénégalaise”, regrette le Sg de la CNTS/FC.
En outre, la conférence sociale avait abouti à la décision de signer le pacte de stabilité sociale et d’émergence économique. Cet acte, informe Cheikh Diop, devait être assorti “d’un plan d’actions qui devait être mis en oeuvre et vulgarisé aussitôt après le 1er mai 2014.
“Nous sommes désolés de constater que 4 mois après, rien n’est fait et que nous avons l’impression que c’est uniquement l’effet d’annonce qui était recherché, sinon, comment comprendre ce relâchement total dans le suivi des conclusions de la conférence sociale ?” se demande-t-il.