LA COMMISSION DE REFORMES NE SE JUSTIFIE PAS, SELON MAODO MALICK MBAYE
Publication 22/07/2013
Thiès, 22 juil (APS) - Le Sénégal ne connaît pas encore de crise qui puisse justifier l’existence d’une commission de réformes institutionnelles, a soutenu le président du mouvement citoyen "Guem Sa Bop", Maodo Malick Mbaye, soulignant que le pays doit plutôt réserver ses forces pour la bataille du développement.
"La commission sur les réformes institutionnelles, à l'heure actuelle, n'a pas sa raison d'être, car 50 ans après notre indépendance, le Sénégal n'a connu ni coup d'Etat ni instabilité’’, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'APS.
Maodo Malick Mbaye a cependant salué les efforts jusque-là accomplis par le professeur Amadou Makhtar Mbow, à la tête de ladite commission, estimant que celui-ci a "sa place pour apporter sa réflexion sur la marche du pays".
Selon lui, même le conflit qui a opposé en décembre 1962 Léopold Senghor et Mamadou Dia, alors respectivement président de la République et président du Conseil, "n'était pas une crise institutionnelle, mais plutôt une crise du bicéphalisme".
"Notre pays n'a pas un problème d'institutions qui ne fonctionnent pas, mais fait plutôt face à un problème de développement (…)", a indiqué le leader du mouvement "Guem Sa Bop", invitant les membres de la mouvance présidentielle à s’investir davantage pour aider le président Macky Sall "à relever la barre (sur ce dernier sujet), pour obtenir des résultats sociaux et satisfaire les Sénégalais".
Il a dit que cet appel est d'autant plus urgent que dans 4 mois, le chef de l'Etat sénégalais "va boucler le tiers de son mandant, alors que les Sénégalais attendent encore de voir la plupart leurs difficultés trouver des débuts de solutions".
Maodo Malick Mbaye a déclaré que le président de la République, Macky Sall, "a déjà consenti beaucoup d'efforts dans ce sens, mais dans un pays ou tout est urgence, on doit unir les forces autour de lui et amorcer des schémas rapides, cohérents et bénéfiques pour la satisfaction des préoccupations des populations sénégalaises".
