LA CONVERGENCE DÉNONCE LES ENTRAVES GAMBIENNES
DÉSENCLAVEMENT DE LA CASAMANCE
La Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (CDDC), en conférence de presse, hier, à la fondation Konrad Adenauer Stiftung, constate avec regret la question de violations flagrantes des droits humains par les autorités gambiennes et refusent cette torture imposée.
Le constat est là. Depuis des décennies, la zone sud du pays, Ziguinchor, demeure enclavée occasionnant ainsi une violation sa précédente des droits des hommes qui rallient la Gambie par la voie terrestre.
En effet, "les autorités gambiennes n’ont véritablement rien fait pour améliorer leurs services" sur le tronçon Gambie-Sénégal notamment à Faraféni. Regroupés dans une association dénommée Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance, des jeunes refusent d’observer une attitude complice face à cette "torture imposée" par ce pays frère.
"Nous avons surtout l’impression que tout est manigancé pour nous rendre la traversée compliquée afin que nous passions plus de temps sur ces lieux et dépenser plus d’argent", a avancé le président de ladite association, Mamadou Aliou Diallo. En conférence de presse hier à la Fondation Konrad Adenauer, ils renouvellent leur souhait de rencontrer les autorités sénégalaises et gambiennes, en l’occurrence le chef de l’Etat et le président gambien, "un frère casaçais" pour acter sur la situation devenue inacceptable, donc loin d’être négligeable.
Pour son président Mamadou Aliou Diallo, "il est temps que le gouvernement du Sénégal classe la construction du pont de Faraféni dans les dossiers diplomatiques estampillés priorités." Sans nul doute, dans les priorités du Plan Sénégal Emergent (PSE), le tout nouveau référentiel du gouvernement pour le développement du pays. Sur ce, "nous avons trouvé opportun de parler aux Sénégalais, mais également à toutes les structures et institutions sous-régionales qui sont des défenseurs de droits humains et également soucieux de l’intégrité de personnes et de la libre circulation des biens et des personnes", a dit son coordonnateur, Aliou Sambou Bodian, par ailleurs journaliste.
A la question de savoir s’ils ont saisi des organismes de droits humains quant à cette violation des droits des personnes, les membres de la CDDC à l’unanimité estiment sans détours que ces derniers auraient manqué de tacts pour mettre la pression sur l’homme fort de la Gambie, Yaya Jammeh. "Mais nous refusons ce complice" car "les Sénégalais doivent être mieux lotis pour pouvoir traverser ce territoire en toute quiétude."
Par conséquent, ils invitent tous les fils de la Casamance et les citoyens épris de justice au rassemblement qu’ils comptent organiser le 13 décembre prochain à la place de l’Obélisque pour dénoncer ce mutisme des autorités de ces deux pays concernés à savoir la Gambie et le Sénégal. Il appelle tout le monde car ils ne veulent pas régionaliser le combat.