LA DECISION DU GOUVERNEMENT SUR LES LOGEMENTS ADMINISTRATIFS TRAITEE EN PRIORITE
Dakar, 7 août (APS) - La décision du président Macky Sall de mettre de l’ordre dans la répartition des logements administratifs est évoquée par plusieurs journaux, dont Sud Quotidien qui annonce que le chef de l'Etat "veut stopper l’anarchie".
"Le chef de l’Etat, Macky Sall, a affiché hier en conseil des ministres sa volonté de mettre de l’ordre dans l’attribution des logements et bâtiments administratifs. Il a donné l’ordre de procéder à leur recensement physique, avant de souhaiter l’abandon des logements conventionnés", rapporte Sud Quotidien.
"Macky [Sall] met fin à la bamboula", titre Rewmi Quotidien qui, reprenant le communiqué du conseil des ministres, explique que le chef de l’Etat veut instaurer "le paiement des indemnités représentatives de logement pour les ayants droit".
Les journaux expliquent que les logements conventionnés sont sources d’"irrégularités".
"Macky veut relever le défi de ABC", titre Walfadjri, ABC étant les initiales du nom de l’ex-ministre des Affaires des étrangères Alioune Bdara Cissé. "Démis de ses fonctions depuis le mois d’octobre 2012, l’ancien ministre des Affaires étrangères vit toujours dans un logement de fonction", écrit le journal, parlant d’Alioune Badara Cissé qui "devrait lire et bien lire la sortie de Macky Sall sur le patrimoine bâti de l’Etat".
"Pour les logements conventionnés, le chef de l’Etat a souhaité leur abandon progressif, au profit du paiement des indemnités représentatives de logement, pour les ayants droit. Ces dispositions prises, applicables en premier aux membres du gouvernement, devront conduire, d’ici à 2016, à la fin des conventions à la charge de l’Etat", lit-on dans Le Soleil. Ce journal publie l’intégralité du communiqué du conseil des ministres réuni mercredi.
La politique, elle, a droit de cité à la une de certains journaux, dont La Tribune qui s’intéresse à l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. "Idy, infidèle en amitié ?" titre le journal, qui ouvre ses colonnes à la "série de départs à Rewmi", le part d’Idrissa Seck, qui est considéré comme "le champion des divorces" politiques au Sénégal.
"[…] Depuis la création de son parti, le maire de Thiès a souvent perdu des alliés de taille. Ses proches collaborateurs le quittent pour rejoindre ses adversaires politiques", fait remarquer La Tribune en revenant sur la récente démission de Rewmi de la notaire Nafissatou Diop Cissé. Cette dernière a rejoint l’Alliance pour la République (APR) du président Macky Sall.
Le parti leader de la mouvance présidentielle fait la une de L’As, qui titre : "Les cadres de l’APR font feu sur le PS". Selon ce journal, les cadres de l’APR sont "étonnés" du contenu d’un récent communiqué du bureau politique du Parti socialiste préconisant une "accélération des procédures de passation des marchés" publics par les services compétents de l'Etat.
"Il est pour le moins surprenant qu’un allié aussi loyal et sincère que le Parti socialiste fonde son appréciation d’une question aussi importante que des comptes rendus journalistiques", rapporte L’As, citant un communiqué des cadres de l'APR.
Pourtant, samedi, le président Macky Sall déclarait vouloir mettre de l’ordre dans son parti, dans le but d'arrêter "certaines positions" de ses militants hostiles aux alliés de Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition qui l'a fait élire.
Le PS est, avec l’Alliance des forces de progrès (AFP), la Ligue démocratique (LD), le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), Rewmi et l’APR, l’un des poids lourds de BBY.
Selon Direct Info, Macky Sall n’est pas prêt à céder devant les hostilités de ses militants envers ses alliés. "Irrité, Macky Sall boude une réunion de Macky 2012", la coalition qui l’a investi à l’élection présidentielle de 2012, rapporte Direct Info, sur la foi d'une déclaration émanant d'un responsable de l'APR, le parti qui dirige Macky 2012, la coalition ayant investi Macky Sall à la présidentielle de 2012.
"Macky 2012 est entrée dans le maquis", commente le billettiste du même journal.
Le Populaire, en solo, consacre sa une à une affaire de "milliards détournés sur les subventions du gaz butane".
Des entreprises viennent d’être épinglées "pour avoir indûment bénéficié de la subvention sur le gaz butane", selon le journal. Le Populaire cite le rapport d’une inspection dont il ne mentionne pas l’identité.
L’Observateur s’intéresse surtout à la vie des "condamnés à mort", médicalement parlant. Il se fait l’écho de personnes malades et ouvre ses colonnes au médecin Abdoul Aziz Kassé. "Il n’y aucun moyen objectif de dire à un malade qu’il lui reste tant de mois à vivre", déclare le docteur Kassé, cancérologue de spécialité.