LA DEFENSE SE RETIRE DU PROCES
NOUVEAU DEVELOPPEMENT A LA CREI- APRES SUSPENSION DE SES PLAIDOIRIES
Nouveau développement au procès contre Karim Wade et co-prévenus, à la Crei. Après avoir suspendu sa participation aux audiences de la Cour, la défense de Karim Wade a franchi un nouveau palier en décidant purement et simplement de se retirer du procès. Rencontrant la presse hier, lundi 02 février, le collectif des avocats de Karim Wade, las de la restriction de ses droits et autres « coups fourrés » de la Cour a décidé d’arrêter de plaider « pour permettre à la Crei d’accélérer la cadence, comme elle le souhaite» et de condamner…Karim Wade, comme déjà décidé.
Face aux agissements et dénigrements répétitifs auxquels ils font l’objet, au niveau de la Crei, les avocats de Karim Wade disent avoir ainsi épuisé leur capacité d’indignation devant les actes posés par le président de la Crei Henri Grégoire Diop. La dernière action en date et qui a fait déborder la vase, ont-ils tenu à rappeler, est celle du président de la Crei qui, en pleine audience du 14 janvier 2015, à fait savoir à Me Amadou Sall qu’il n’était pas l’un des bons avocats du pays en ces termes: «Nous connaissons les bons avocats». Une dissonance qui s’est conclue par l’expulsion pure et simple de Me Sall de l’audience de la Crei. Pour toutes ces raisons, le collectif des avocats de Karim Wade a dit se voir mal de plaider le dossier des présumés coupables dans cette affaire de biens supposés mal acquis. Parce que «les droits de la défense sont tout simplement bafoués», a déclaré Me Madikhé Niang. Avant d’affirmer vaillamment, au cours du point de presse d’hier: «C’est tout simplement de la parodie judiciaire. Car, une décision a été déjà prise consistant à condamner, d’ici la fin du mois de février, Karim Wade».
Confortant les propos de Me Niang, Me Demba Ciré Bathily a affirmé pour sa part : «Ce dossier est purement un complot politico-judiciaire. Car il est partiel et partial». Pour preuve, a-t-il soutenu, «il y a absence de réserve républicaine. En ce sens que ministres et députés se sont largement épanchés sur la question alors qu’ils sont tenus par le droit de réserve sur cette affaire pendante». Tous ces griefs ont poussé Me Boubacar Cissé et les autres avocats de Karim Wade à faire savoir que «la défense se retire du procès pour permettre à la Crei d’accélérer la cadence, comme elle le souhaite».