LA DOUANE SÉNÉGALAISE EXIGE UNE MUTUALISATION DES MOYENS
GESTION COORDONNÉE
L’administration douanière sénégalaise, fidèle à sa tradition célèbre chaque année, à la date du 26 janvier, la journée internationale de la douane. L’édition 2015, célébré hier, sous l’égide de l’organisation mondiale des douanes est porté sur le thème : « La gestion coordonnée des frontières : une démarche participative pour tous les acteurs concernés ». Cette journée, disent-ils, est marquée par de multiples mutations dans la vie de l’administration des douanes.
Les soldats de l’économie sé- négalaise se retrouvent auréoler de gloire et de reconnaissance. Les experts de l’organisation mondiale de la douane ont relevé des progrès notoires, accomplis dans le cadre de la modernisation de cette corporation.
«La performance ne peut se réaliser que dans un environnement sécurisé. L’administration des douanes, consciente de cet aspect a inscrit à l’axe III de son plan, le renforcement de la lutte contre la fraude et la contrefaçon, ainsi que la participation de la mise en œuvre des politiques de sécurité nationale », a expliqué le directeur général de la douane sénégalaise, Papa Ousmane Guèye, qui souligne que la réalisation de ses deux objectifs dépendra de la mise en œuvre pleine et intégrale d’un certain nombres de mesures, faisant recours à un système de gestion coordonnée des frontières.
Ainsi, la démarche participation a permis à l’administration douanière de mener des opérations conjointes douane-marine nationale, d’accompagner l’action du comité national de facilitation des transports à travers une coordination, de développer des procédures et des actions communes en matière de contrôle des frontières.
Mais aussi, redynamiser la coopération avec les pays frontaliers, en actualisant les accords d’assistance administrative mutuelle pour mieux intégrer l’approche de la gestion coordonnée des frontières.
Ailleurs, sur le plan opérationnel, l’unité mixte de contrôle des contenaires au port de Dakar, la cellule aéroportuaire anti trafic de l’aéroport Léopold Sédar Senghor et le projet de postes juxtaposés aux frontières ont été activés dans l’optique de verrouiller les passages des brigands.
Mais, la libre circulation des personnes et des biens a fait subir aux frontières des assauts répétés de la mondialisation de l’économie et de l’essor des grands ensembles. « Il a été constaté que les adeptes des pratiques illicites exploitent ces opportunités de développement de nos Etats à des fins criminelles.
Et, les forces de défense et de sécurité se doivent de s’organiser pour apporter une réponse adéquate et adaptées à cette situation », a insisté le ministre délégué, chargé du budget, Birima Mangara, tout en indiquant que cette réponse doit faciliter les échanges commerciaux licites et le flux régulier de voyageurs.
Et, ce même engagement aidera, dira-t-il, à endiguer les fléaux qui découlent des échanges commerciaux. « Seule la gestion coordonnée des frontières peut aider à maîtriser les fléaux. Cela, exige une démarche participative de tous les acteurs concernés.
Et, au plan national, les aspects du système de gestion des frontières restent la coordination et la coopération à l’intérieur des différents services », exhortet-il, avant d’encourager la direction générale des douanes à renforcer sa collaboration avec l’armée, la gendarmerie, la police et les agents des eaux et forêts, intervenant à la frontière.
Cette collaboration, nécessitant une synergie des actions, selon les douaniers, doit se traduire par une mutualisation des moyens d’intervention pour plus d’efficacité et d’efficience dans les contrôles.