LA FRAPPE DANS LA LUTTE
La lutte avec frappe, notre sport national connaît depuis quelques années un tel développement, une telle popularité qu’elle ne laisse personne indifférent dans ce pays. Cette popularité dépasse même nos frontières ; de plus en plus, elle intéresse dans le monde, de telle sorte qu’un jour elle pourrait être exportée.
On pourrait la pratiquer en Suède, en Colombie, en Ethiopie comme on pratique le football né en Angleterre, le hand- ball né en Allemagne un peu par- tout sur la planète.
Pour en arriver à ce niveau, des améliorations devront être apportées, notamment au règlement qui fait d’ailleurs l’objet de ma contribution.
Ce qui retient particulièrement mon attention et suscite mon indignation c’est le recours abusif à la frappe. Il est vrai qu’il s’agit de lutte avec frappe, mais la frappe ne devrait servir qu’à trouver une ouverture afin d’user de la technique et la puissance pour faire chuter l’adversaire.
Je suis particulièrement outré lorsque j’assiste à ce spectacle où un lutteur assène de la manière la plus violente des coups de poings nus un peu partout sur un adversaire au sol, à trois appuis, sans défense. Je trouve cela déloyal et dangereux.
Si on n’y prend garde, on risque d’assister à un drame. Je trouve que c’est une violence gratuite qui peut avoir des répercussions néfastes sur une frange des personnes qui regardent ce spectacle, notamment les enfants.
L’intention du législateur est entre autres de veiller sur l’intégrité physique de l’athlète dans tous les sports. Au niveau de la lutte, je pense que le pratiquant n’est pas suffisamment protégé. Personne ne doit rester indifférent à cette situation. Nous ne devons pas attendre, comme on a l’habitude dans ce pays, qu’il se produise un drame dans l’arène pour prendre des mesures.
Dans cette optique, je voudrais soumettre ces modestes suggestions à l’appréciation des décideurs de la lutte.
L’usage de la frappe devra être réglementé davantage. Etant donné qu’elle n’a pour but que de trouver une faille pour terrasser l’adversaire, il n’est pas compréhensible que l’on continue de laisser taper sur quelqu’un dans certaines situations. Je pense qu’au moins dans trois cas la frappe devra être prohibée :
Lorsque les lutteurs sont au corps à corps.
Lorsqu’un lutteur est au sol.
Lorsque les deux lutteurs sont au sol.
J’espère à travers ces quelques lignes susciter la réflexion dans le but de rendre la lutte, un patrimoine national, plus attrayant.