LA GAUCHE RECOLLE SES MORCEAUX
NAISSANCE DE LA CONFÉDÉRATION POUR LE SOCIALISME ET LA DÉMOCRATIE
Au terme de leurs assises tenues ce week-end, les partis de Gauche ont porté sur les fonts baptismaux la Confédération pour la démocratie et le socialisme/Langu pencoo. Une organisation qui n’exclut pas de présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle.
Au moment de terminer la lecture de la résolution par Pape Demba Sy, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le fédéralisme, (Udf/Mboloo-mi), l’ambiance dans l’amphithéâtre de l’Endss est à son comble. Tout le monde se lève pour saluer la création de la Confédération pour la démocratie et le socialisme/Langu pencoo.
Longtemps minée par l’émiettement et l’éparpillement de ses forces, la Gauche sénégalaise recolle ainsi ses morceaux. Ces partis qui prônent la promotion d’idéaux progressistes et d’égalité, la critique de l’ordre social et le souci d’une plus grande justice sociale, veulent désormais compter dans l’équipier politique.
Pape Demba Sy décline la double «pertinence» de la nouvelle structure : «Les objectifs de la confédération sont d’abord de créer une force politique de Gauche qui puisse compter sur la scène politique parce qu’on a constaté que depuis longtemps, la Gauche joue un rôle important dans les évènements politiques, les alternances, mais que celle-ci n’a jamais été suffisamment solide pour faire changer les choses, ni socialement ni électoralement. Deuxièmement, cette Gauche veut travailler à l’unité de l’Afrique ainsi que toutes ses forces progressistes.»
«On ne peut pas transformer la société si on n’est pas au pouvoir»
En toile de fond, les Gauchistes rêvent d’un Sénégal régi par une gouvernance fondée sur l’éthique, l’enracinement dans les valeurs, la démocratie participative, la concertation, le respect des institutions et des libertés individuelles et collectives. Pour asseoir ses aspirations, ce courant politique songe à conquérir le pouvoir.
Pape Demba Sy précise : «La Gauche a dit que la conquête du pouvoir est un élément essentiel.
On ne peut pas transformer la société si on n’est pas au pouvoir. Donc, nous voulons le pouvoir par la voie démocratique. Mais les partis qui composent la fédération ne se sont pas encore prononcés. Cela ne veut pas dire qu’on n’ira pas à l’élection de 2017.»
Selon le leader de l’Udf/Mboolo-mi, la confédération n’est pas une alliance qui ne «s’occupe que d’élections, elle va au-delà».