LA GESTION DES VILLES ENGENDRE LES PROBLEMES, AU LIEU DE LES RESOUDRE
Dakar, 15 juil (APS) - La gestion urbaine au Sénégal se caractérise par des initiatives sectorielles, ce qui fait qu'en cherchant à résoudre les problèmes, les décideurs en créent d'autres, a signalé le secrétaire exécutif de l'Institut africain de gestion urbaine (IAGU), Oumar Cissé, dans le dernier numéro du bimestriel Intelligences.
"Nous avons l'habitude, dans nos villes, de raisonner sur un plan très sectoriel, ce qui fait que quand nous réglons un problème, nous en créons un autre. Un exemple : le problème des bassins de rétention", a dit M. Cissé dans un entretien publié par ce journal.
Avec les bassins de rétention construits dans la banlieue de Dakar surtout, a-t-il fait remarquer, "on a voulu régler un problème hydraulique, mais il s'est posé automatiquement la question de la sécurité, avec les noyades, la pêche au poisson contaminé, etc."
La manière dont les "villes sont configurées" au Sénégal et la mauvaise gestion des déchets lui font dire que "nous n'avons pas encore un système urbain adapté à nos réalités".
"Il appartient aux communes de nettoyer les villes, pas à l'Etat. [...] L'Etat n'en a pas l'expérience", a affirmé le secrétaire exécutif de l'IAGU, une ONG internationale dont le siège est à Dakar.
"Les responsabilités de chacun doivent être définies une bonne fois", a ajouté M. Cissé, parlant des rôles de l'Etat et des collectivités locales, en matière de gestion du cadre de vie surtout.