LA GUERRE DES BANQUES, ENCORE ET TOUJOURS...
Il faut se rendre à l’évidence : le secteur bancaire au Sénégal est loin d’être un long fleuve tranquille. Année après année, la concurrence continue de s’attiser et de prendre une ampleur qui étonne et détonne...
Antérieurement, on a connu la bataille Amadou Kane/ Patrick Mestrallet quand CBAO de Mimran cherchait à ravir la médaille d’argent à BICIS. Ensuite, il y a eu tout un mélodrame autour du clash entre le même Mestrallet et Sandy Gilio (SGBS) sur la position de "Numéro un".
C’était quand Mimran voulait vendre sa banque aux Marocains de Attijari. Il y a 2 ans, quand ECOBANK a joué de la politesse en surclassant BICIS sur la 3ème marche du podium, Pierre Bérogovoy a eu l’aimable délicatesse de ne point contester la vérité des chiffres, à défaut de féliciter son culotté confrère, Yves Coffi.
Aussi Yann de Nanteuil (SGBS) doit-il prendre des leçons de sagesse auprès de son compatriote et aîné et cesser cette "guerre des chiffres" qu’il mène contre Abdelkrim Raghni (CBAO) sur "la banque qui finance le plus l’économie sénégalaise".
Un non-sens surtout que la vérité des chiffres est implacable ! Sur la base des statistiques de place de leur association professionnelle (APBEF), communiquées par les banques elles-mêmes, SGBS avait les plus gros Emplois ces dernières années.
Mais depuis décembre 2013, elle est devancée par CBAO avec une confirmation par les chiffres de juin 2014. Ce qui devait clore le débat. Mais non, SGBS persiste et signe... Une ligne de défense risquée, parce que nos amis de Générale ne savent, peut-être pas encore (Scoop REUSSIR !) que La Panafricaine, telle une colonne blindée, fonce frontalement sur leur forteresse. Alors, ils ont mieux à faire...
Mais nous, REUSSIR, n’avons pas le droit de prendre parti. Nous nous limitons juste à rapporter les faits, à les analyser et commenter. Froidement. Même si ça ne va pas plaire. Il y va de notre crédibilité de journaliste, chose plus importante que toute autre considération, amicale ou commerciale...
D’autre part, l’autre bataille à venir qui risque d’être aussi "saignante", c’est celle de "leader du Middle Market" que convoite avidement les gladiateurs de second rang, Laurent Basque (BOA), Hassan Kaba (BAS) et Amie Ndiaye Sow (UBA). Chacun déroule une stratégie bien rodée pour décrocher le jackpot. Qui vivra verra... Le jeu est ouvert et en vaut la chandelle !
Les autres adhérents du Club du Middle, le bâtisseur Bocar Sy (BHS), le paysan Boubacar Arfang Daffé (CNCAS), le petit frère du Grand, Mohamed El Ghazi (CDS), jouent leur partition, sans tambour, ni trompette. Il n’y a que le trublion des marchés financiers, Alioune Camara (BRM), qui joue, des fois, au trouble-fête, vu sa position de porte-parole de leur syndicat. Un syndicaliste, même banquier, est forcément un contestataire, n’est-ce pas ?
Grâce aux chiffres de l’APBEF et surtout les taux de contentialité, nous avons pu savoir qu’un petit poucet comme DIAMOND Bank est très bien tenu. Bravo à Djibel Ndao ! On ne peut pas en dire autant à ses confrères de la libanaise Crédit International, l’ex-malaisienne ICB (vendue à First Bank of Nigeria), la libyenne BSIC, la mutualiste BIMAO et surtout l’américaine CITIBANK. On tombe des nues...
Enfin, c’est bien la Rentrée. Le pays doit se remettre au travail. Les urgences liées à la mauvaise campagne agricole, la Tabaski qui arrive, la rentrée des classes sur fond de violence à l’Université, tout ça n’augure rien de bon. Alors, au travail !