La marche des Libéraux à la Une
Dakar, 24 avr (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS reviennent très largement sur la marche organisée la veille par le Parti démocratique sénégalais (PDS), pour protester notamment contre l'inculpation de Karim Wade pour enrichissement illicite supposé.
Pour un test, la mobilisation a été réussie selon la plupart des titres, à l'image du quotidien Le Soleil, qui donne le ton aux autres titres de la presse quotidienne. "Le PDS et ses alliés mobilisent à Dakar", pour la libération de Karim Wade, inculpé et incarcéré la semaine dernière pour enrichissement illicite, rapporte ainsi ce journal.
"Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a renoué hier (mardi) avec les marches de protestation. Et comme promis, ce sont des milliers de personnes, tous âges confondus et de toutes les catégories socioprofessionnelles qui ont bravé le chaud soleil du +boulevard des lamentations", écrit Walfadjri. "Entre leurs mains : des pancartes et des banderoles aux messages hostiles au régime de Macky Sall. Là où la police parle d'un millier de manifestants, le PDS jubile et parle d'un million de protestants", ajoute ce quotidien, affichant "Wade appelle à refuser le règne de la terreur".
L'As également admet que le PDS a gagné "le pari de la mobilisation". "De la place de l'Obélisque à la Poste de Médina, les militants du PDS ont fait une démonstration de force hier (mardi) lors de leur marche", rapporte ce journal. "Venus de divers horizons, les manifestants ont demandé la libération de Karim Wade et de +tous les otages politiques+. Ayant tous répondu à l'appel du 23 avril, les responsables libéraux ont décoché d'incendiaires flèches vers Macky Sall et son régime", écrit-il.
"Entre mobilisation et dénonciations", constate aussi Sud Quotidien. "Pendant 35 minutes, les libéraux ont marché de la Place de l'Obélisque à l'avenue Malick Sy (Poste Médina), en passant par le rond-point de la RTS (Radiotélévision sénégalaise). Une marche tenue entre mobilisation, désordre et dénonciation", souligne le même journal. "De la place de l'Obélisque au rond-point de la Médina, une foule a chanté et lancé des paroles hostiles au régime de Macky Sall.
Devant des leaders d'attaque", rapporte à son tour le quotidien La Tribune. "La marée bleue a déferlé sur Dakar", signale Rewmi quotidien. "Mobilisation réussie (…)", de toutes les manières, même si Oumar Sarr, le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS), "parle de 300.000 à 500.000 manifestants, alors que la Police fait état de 700 à 800 manifestants", fait observer Le Quotidien. "Par centaines, relève ce journal, des Libéraux des dix-neuf communes de Dakar ont investi les Allées du Centenaire dès 15 h. Tee-shirts à l'effigie de Karim Wade, brassards rouges, pancartes, les militants rivalisent d'ardeur pour manifester leur courroux face à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (…)". "La marche des Libéraux d'hier (mardi) a été un succès.
Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a remporté le pari de la mobilisation", souligne ensuite L'Observateur. De cette manière, ajoute le quotidien du Groupe Futurs médias, le parti fondé par l'ancien président, Abdoulaye Wade, "montre sa force à Macky Sall". Pourtant, si l'on en croit Le Populaire, même réussie, il s'agit d'une "mobilisation +Ndiaga Ndiaye+". "Des centaines de personnes (ont été) transportées de l'intérieur du pays et de la banlieue vers le lieu de la manifestation", indique ce quotidien.
"La planche à billets a (de même) fonctionné à plein régime pour mobiliser des foules", ajoute le journal. Le Quotidien, à sa Une, met en exergue le message de Me Abdoulaye Wade à l'endroit des troupes libérales, à l'occasion de cette marche d'hier mardi. "Occupez les rues de Dakar tous les mercredis !", leur a dit l'ancien président, réputé pour sa science des batailles de rue dans l'opposition. "Dans son message à l'ensemble des militants qui ont manifesté contre l'arrestation +arbitraire+ de Karim, Abdoulaye Wade, depuis Versailles (à Paris), a invité ses troupes à assiéger les rues de Dakar tous les mercredis. Ce, à partir du premier mai prochain et jusqu'à ce que son fils et les autres responsables du parti emprisonnés soient libérés", écrit le journal. L'Observateur se fait l'écho du même appel.