LA MISE EN DEMEURE DE LA CREI A AÏDA NDIONGUE RESUME L'ACTUALITE
Dakar, 29 mars (APS) - La mise en demeure servie par la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI) à l'ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue, sommée de justifier l'origine licite de ses biens évalués à une quarantaine de milliards de francs CFA, est le sujet le plus en vue dans la livraison du week-end de la presse quotidienne.
"Le procureur spécial Alioune Ndao (de la Cour de répression de l'enrichissement illicite) a finalement servi à Aïda Ndiongue une mise en demeure. La libérale a un mois pour justifier un patrimoine de plus de 41 milliards à lui reproché", annonce le journal Le Quotidien.
"Aïda Ndiongue doit justifier 41 milliards FCFA", renchérit L'Observateur. "Six milliards ont été défalqués des 47 milliards de francs CFA pour lesquels Aïda Ndiongue a été placée sous mandat de dépôt par le procureur de la République, Bassirou Guèye", il y a plus de six mois, dans le cadre de la traque des biens mal acquis, ajoute-t-il.
Sud Quotidien parle plutôt de 47 milliards de francs dont l'origine licite doit être justifiée par l'ex-sénatrice libérale. "Aïda Ndiongue amputée de 04 milliards FCFA", écrit de son côté le quotidien Libération.
"En lieu et place des 47 milliards de FCFA avancés par le parquet de Dakar, ajoute ce journal, Aïda Ndiongue a été mise en demeure de justifier…43 milliards FCFA".
"Du fond de sa cellule qu'elle a rejointe hier (vendredi) vers les coups de 13 heures, après un face-à-face de deux heures avec le procureur spécial près la CREI, l'ancienne sénatrice libérale Aïda Ndiongue a du mouron à se faire. Elle a un mois pour justifier 41 milliards en argent et en bijoux et faire tomber des masques…pour recouvrer la liberté", souligne Enquête.
De fait, les quotidiens peinent à s'accorder sur les montants concernés par la mise en demeure, puisque le quotidien L'As, à son tour, affirme que Aïda Ndiongue "a trente jours pour justifier l'origine licite de ses biens estimés à 40 milliards par le procureur spécial près la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)".
"Entre autres, cette fortune est constituée par ses maisons, bijoux, bons de caisse'', précise L'As. "Au cours de l'audience qui s'est déroulée de entre 10h30 et 13h, rapporte ce journal, Alioune Ndao et l'un des conseils de l'ex-sénatrice, Me El Hadj Amadou Lamine Sall, ont failli en venir aux mains".
"L'incident est parti des observations +salées+ de Me Mbaye Jacques Ndiaye. Ce dernier s'est étonné que sa cliente fasse l'objet de trois procédures devant des juridictions différentes pour les mêmes volets et qu'en parlant d'+ancien régime+ on n'ait pas précisé s'il s'agit de Senghor, Diouf ou Wade", précise-t-il.
"Colère noire du procureur Alioune Ndao", signale également Direct Info, faisant allusion au même incident décrit par L'As. "Dans quel pays sommes-nous ?", se demande ensuite le journal dans son billet du jour.
"Le procureur et les avocats de Aïda Ndiongue se donnent en spectacle. Ce n'est pas courant. Mais comme le Sénégal est un pays d'exception, il se passe des choses étranges. On arrive difficilement à l'expliquer", poursuit Direct Info.
La Tribune revient au cœur de l'affaire et annonce que de nouvelles investigations seront déclenchées contre l'ex-sénatrice libérale, après la mise en demeure qui lui a été servie.