LA POLITIQUE S'IMPOSE AUX QUOTIDIENS
Dakar, 15 sept (APS) - La politique fait le menu de la livraison de lundi de la presse quotidienne, avec des sujets se rapportant principalement à la vie de l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
"En perspective des prochaines élections, le président de l'APR (Alliance pour la République, le parti présidentiel) veut mettre tous les atouts de son côté", rapporte par exemple le quotidien L'As, au sujet de cette rencontre qualifiée de réconciliation organisée à l'intention de membres des cercles immédiat du pouvoirs.
"Conscient que son parti est miné par les divisions qui risquent de lui être fatales, Macky Sall a initié une rencontre de réconciliations" au cours de laquelle, il "a reçu au palais des membres de son parti pour les appeler à serrer les coudes pour réussir le pari du développement", poursuit le journal.
"Macky Sall remobilise sa task-force de 2009", renchérit le quotidien Enquête, en allusion aux convives de ce déjeuner, tous militants historiques de l'APR ou soutiens de la première heure du chef de l'Etat du temps de l'opposition.
Selon ce journal, au cours de cette rencontre, le président de la République et chef de l'APR "a délivré un message de cohésion, d'ouverture et de rassemblement à ses hôtes", une quarantaine de personnes faisant partie du cercle immédiat du pouvoir.
"Figures célèbres, comme anonymes", ces convives font partie des premiers compagnons du président de la République et ont contribué à le porter au pouvoir, écrit Enquête, signalant que des réconciliations jusque-là "impensables" ont eu lu lors de ce déjeuner.
De nombreux autres quotidiens semblent apporter de l'eau au moulin du chef de l'Etat, en se faisant l'écho d'une sortie de l'ancien Premier ministre Aminata Touré, réaffirmant son appartenance à l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
"Je reste toujours membres de l'APR", déclare-t-elle à L'Observateur. "Je n'ai pas démissionné de l'APR, j'y suis toujours une militante", ajoute Aminata Touré dans les colonnes de Enquête.
Macky Sall reste par ailleurs "inflexible" sur la question de la réduction du mandat présidentiel, selon Le Populaire, citant le principal intéressé. "Il faut s'en tenir aux engagements et limiter le mandat à 5 ans", a-t-il dit à ses proches, une manière peut-être de clore le débat sur ce sujet.
"Ceux qui s'attendent à voir le président Macky Sall renier ses principes n'ont qu'à déchanter", commente le journal, selon qui le chef de l'Etat "s'est voulu intransigeant" sur cette question relative à la réduction du mandat présidentiel.
Cela ne devrait toutefois pas rendre plus optimiste, si l'on en croit Walfadjri, par exemple. "Vers une rentrée des clashes", affiche ce quotidien. "À l'allure où vont les choses, écrit-il, le mois d'octobre risque d'être très chaud pour le pouvoir. Et pour cause, un nuage de crises s'amoncelle sur la tête du pouvoir".
Selon le journal, "les signes annonciateurs d'un mois de feu s'amoncellent et se font de plus en plus précis", avec la rentrée des classes prévue en octobre, sans compter les coupures d'électricité et les dépenses liées à la Tabaski, appellation commune de l'Aïd-el-kébir au Sénégal.
Pour le reste, la livraison de lundi de la presse quotidienne fait étalage des regrets de Me Wade, le prédécesseur de Macky Sall, de n'avoir pu terminer les travaux de modernisation entamées dans la ville sainte de Touba sous son magistère.
"Hier, devant le khalife général des mourides, Serigne Cheikh Sidy Moctar Mbacké, Me Abdoulaye Wade, sous le coup de l'émotion, a exprimé son regret de ne pas terminer les chantiers de Touba", la capitale du mouridisme, sa confrérie d'appartenance, rapporte Direct Info.
Il en "souffre même", selon Me Madické Niang, cité par le quotidien L'As. Mais il n'empêche. ''Un membre de ma famille va achever les travaux", prédit Me Wade au khalife général des mourides.